Publié le 13 avril 2018
Écrit par Laurence Sala, naturopathe
On se prépare longtemps à devenir enceinte, à bien vivre sa grossesse, à accoucher…
Les cours prénataux sont d’ailleurs axés dans ce sens. Alors peu de couples sont préparés à l’après, une fois que bébé est arrivé. C’est à la fois du bonheur… et déboussolant ! Une nouvelle organisation, une nouvelle dynamique familiale… qui peuvent s’avérer parfois difficiles à mettre en place. Que ce soit notre premier ou quatrième enfant ! En moyenne, 10 à 20 % des femmes vont connaître une dépression postnatale, selon l’Institut national de santé publique du Québec. Les hommes peuvent bien sûr être aussi touchés. Quant à l’épuisement parental, aucune étude n’existe… même si certains estiment que cela concerne 50 % des parents ! L’objectif de cet article est alors de vous donner des clés pour adoucir cette période stressante et qui demande de l’énergie.
Faire la différence entre épuisement, dépression et stress traumatique.
L’accouchement n’a pas toujours été ce qu’on aurait voulu. On peut « aller bien », être aux petits soins de son enfant… mais vivre un stress post-traumatique. L’été dernier au Yonifest, la psychologue Nathalie Plaat expliquait les différences cliniques.
En voici quelques-unes :
Baby-blues
Épuisement parental :
Dépression post-natale :
Stress post-traumatique :
BABY-BLUES : COMMENT LE PRÉVENIR ?
Récemment, j’assistais à la conférence Bien préparer son 4e trimestre, de Camille Laperle, doula postnatale à Montréal.
Elle proposait alors de concocter un panier avec tout ce dont on a besoin sous la main ! L’idée étant excellente, voici ce que j’y mettrais :
Un panier pour bébé pourrait aussi bien dépanner ! Avec quelques couches, des lingettes (lavables), du liniment, un gel d’huiles essentielles comme savon à main, etc.
Au-delà de l’organisation pratico-pratique, une alimentation saine est la clé pour faciliter la neurochimie et le bien-être des parents. Que nos enfants aient 2 mois ou 20 ans, on pourra ajouter ceci au menu :
Faire appel à un traiteur ou à une doula postnatale peut grandement aider. Pensez-y pour un cadeau de naissance !
Enfin, bonne nouvelle : le (vrai) cacao cru est aussi une très bonne source alimentaire pour se soutenir durant cette période ! Voici ma recette préférée de chocolat chaud :
Le tout chauffé légèrement à feu doux pendant quelques minutes, avant de se régaler !
SE CRÉER SON PROPRE VILLAGE
Un proverbe africain dit « Il faut tout un village pour élever un enfant. » Or, dans notre société actuelle, on ne vit plus en communauté. Parfois, la famille est loin et ne peut pas être d’une grande aide. Les mamans se retrouvent alors dans les groupes Facebook, les blogues de maternité, ou encore, les espaces communautaires près de chez elles (si elles les connaissent !).
Voici plusieurs ressources qui pourraient vous aider à recréer le village qui vous correspond :
Dans le grand Montréal, il y a aussi:
Enfin, il existe des activités pour rencontrer d’autres parents :
Mon conseil : se créer son propre carnet d’adresses (avant la naissance de son enfant) pour savoir où sortir et où demander de l’aide si cela se présente.
Bien entendu, il n’est pas utile de réunir tous ces symptômes cliniques pour consulter un professionnel de la santé. Cela peut prendre du temps pour prendre conscience, mettre les mots, reconnaître que son accouchement est un traumatisme.
Écrire son récit de naissance peut faire partie des outils de guérison. Les soins ayurvédiques, la rééducation périnéale, l’ostéopathie, la naturopathie, l’aromathérapie, les tentes rouges, le soin rebozo… peuvent aussi libérer les tensions et aider à accepter ce qui s’est passé. Accompagner son enfant dans ce grand passage peut aussi s’avérer d’une grande aide. La Parole au bébé ou le bain Thalasso pour bébé sont de beaux outils à explorer.
Comme le disait Camille Laperle, il est important de « guérir de tous ses maux » après l’accouchement de son enfant. Prendre soin de soi est primordial durant cette période de vie. Lorsque maman travaille sur elle-même, l’enfant et la relation avec son conjoint changent… On peut alors plus facilement s’ajuster au rythme de chacun. C’est tout un travail d’acceptation de qui je suis, ce que je veux transmettre et comment je désire vivre dans le moment présent.
Pour aller plus loin :