Différents systèmes d’eau pour différents types de voyage

Publié le 9 juin 2018
Écrit par Sylvie Rousseau, nd.a.

Différents systèmes d’eau pour différents types de voyage
Atelier Deuil-Temps des fêtes

Les voyageurs ont avantage à protéger leur santé en évitant de commettre des imprudences lors de leurs vacances vers des destinations soleil, comme boire une eau impropre à la consommation ou tout simplement douteuse.

 

Dans certains endroits, comme le Mexique et la République Dominicaine, on évalue à 60 % les risques que vous souffriez de diverses infections causées par la mauvaise qualité de l’eau.

Dans plusieurs de ces destinations, il faut savoir que la qualité de l’eau est très variable. Elle peut être contaminée par des germes d’origine fécale, des bactéries, des virus ou des parasites. De plus, on peut y retrouver des métaux lourds, des pesticides et des sédiments. La consommation de fruits et de légumes crus pose également problème. En effet, si ceux-ci ne peuvent être lavés adéquatement parce que l’eau n’est pas sûre, ils peuvent transmettre plusieurs maladies, dont l’hépatite A, la bactérie E. coli, la salmonelle, la fièvre typhoïde, en plus de pouvoir déclencher ce qu’on appelle communément la diarrhée du voyageur.

On le sait, l’humain ne peut survivre sans eau plus de cinq jours. Il est toutefois important de boire une eau de qualité pour préserver sa santé et éviter la déshydratation. Rappelons que le corps humain est composé d’environ 70 % d’eau et que l’eau joue un rôle fondamental dans l’organisme, dont le transport des nutriments aux cellules et le soutien à la digestion, à l’absorption, à la circulation et à l’élimination des toxines hors du corps. C’est le seul liquide indispensable à la vie pour sa capacité à renouveler l’eau des cellules et à permettre les échanges cellulaires.

Il faut donc faire attention à l’eau que vous buvez. Mais soyez vigilants aussi lorsque vous cuisinez, lorsque vous lavez les aliments ou lorsque vous vous brossez les dents. De plus, sous les tropiques, évitez les baignades en eau douce. Les rivières, les lacs, les trous d’eau, les étangs et surtout les eaux stagnantes peuvent transmettre des maladies comme la bilharziose et autres infections causées par des parasites.

 

L’EAU DU ROBINET

Il vaut mieux éviter l’eau du robinet dans le Sud, même si on vous mentionne qu’elle a été filtrée. Celle-ci nous vient principalement des eaux de surface, dont les rivières, les lacs et les ruisseaux, qui sont collectées dans des réservoirs. La plupart des gens croient que l’eau du robinet est sécuritaire et propre. En fait, elle peut être contaminée par tout type de micro-organismes, par des minéraux inorganiques que le corps ne peut utiliser et par des produits chimiques comme le fluor, l’arsenic, le fer, le plomb et le cuivre. Le chlore, les phosphates et le sulfate d’aluminium sont ensuite ajoutés par les municipalités pour tuer les bactéries, ajuster le pH et éliminer la turbidité. Plusieurs de ces produits chimiques ont été classés cancérigènes par l’Organisation des Nations unies (ONU).

De plus, on suspecte que les sous-produits de la chloration endommageraient le foie, les reins et le système nerveux central. Enfin, les pesticides sont jugés inquiétants, car ils peuvent être responsables de générer des cancers hormonaux.

 

QUELQUES MÉTHODES DE PURIFICATION DE L’EAU EN FONCTION DU TYPE DE VOYAGE

 

1.Si vous avez une installation le permettant (en camping, par exemple), l’eau bouillie est la méthode à utiliser, car elle détruit les micro-organismes et les produits chimiques volatiles, mais pas les métaux lourds. C’est une des plus vieilles méthodes de purification de l’eau. On recommande de faire bouillir l’eau de 15 à 20 minutes.

2.L’eau filtrée offre une protection supérieure en enlevant plusieur contaminants. Il existe plusieurs types de filtres sur le marché. Les plus efficaces sont les filtres en céramique de type Katadyn, grâce à la présence de sels d’argent qui filtrent les germes de contamination fécale et les matières inorganiques (sédiments, argile) ou organiques. Ces filtres affichent une porosité absolue de 0,2 à 0,4 µ. Ce niveau de microfiltration arrête efficacement les bactéries et les parasites. On y a ajouté un filtre à trois étages ViruPur, qui peut retenir les virus et les particules très fines grâce à une filtration électrocinétique. Finalement, un filtre de charbon actif intégré réduit la teneur en agents chimiques, comme les pesticides et les métaux lourds. Il en existe plusieurs modèles selon l’usage, le lieu d’utilisation et le volume d’eau à traiter.

3.Si l’eau du robinet n’est pas sûre, une des solutions qui s’offre à vous lorsque vous ne pouvez purifier votre eau est de boire de l’eau embouteillée. Les eaux en bouteille sont habituellement classées en fonction de leur source et de leur contenu en minéraux ou par le type de traitement utilisé. Souvent, on indique la quantité de minéraux par l’appellation « ppm » (parties par million). On estime qu’une bonne eau ne devrait pas contenir plus de 100 ppm pour ne pas être dommageable pour les reins.

Si on opte pour cette solution, l’idéal est de choisir une eau en bouteille produite par osmose inversée. En effet, ce système purifie l’eau à travers une série de filtres à sédiments et à charbon activé ainsi qu’une membrane inverse où l’eau y est propulsée. Cela permet d’éliminer les virus, les bactéries, les microbes, le calcaire, le chlore, les nitrates, les métaux, les produits chimiques et tout polluants, dont les pesticides présents dans votre eau. L’osmose inverse ne laisse passer que les molécules d’eau.

Toutefois, soyez conscients que ce choix est de plus en plus questionnable dans un contexte où la pollution environnementale est devenue une problématique importante. En effet, le plastique est considéré comme une source potentiellement élevée de xénoestrogènes ou de perturbateurs endocriniens. Cette notion, apparue à la fin du 20e siècle, désigne toute molécule étrangère ou xénobiotique qui a des effets hormonaux dans notre corps et altère des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement, la production de l’énergie ainsi que la fonction sexuelle et reproductrice.

4.Lors de voyage d’aventure où l’eau est impropre à la consommation, il existe plusieurs types de désinfectants pour la purifier. On ajoutera ce type de substances seulement après l’avoir filtrée avec un bon système de filtration, dont le filtre Katadyn, pour s’assurer de retirer les matières organiques. La chloration de l’eau n’est indéniablement pas le meilleur choix, étant considérée comme cancérigène. De plus, elle a une efficacité variable en fonction du pH de l’eau. Le plus efficace et sécuritaire, à mon avis, est l’iode (iodure de potassium). On utilise de trois à cinq gouttes par litre d’eau. Ce produit est toutefois à éviter chez les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. On peut également ajouter cinq à dix gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse à votre eau. Celui-ci est considéré comme un puissant antimicrobien, antifongique, antibactérien naturel et sans effet toxique.

Voilà donc quelques conseils à votre portée pour vous assurer de consommer le meilleur type d’eau en voyage.

 

 

RÉFÉRENCES

KROHN, Jacqueline, M. D. Natural detoxification, 2nd edition revised & expanded, Hartley & Marks publishers, 2000.

MAGNY, Jean-Claude, ND. A. La correction du terrain dans une VISION holistique, Programme de certification II, Association pour la recherche et l’avancement de la bioélectronique.

http://naturalstandard.com/databases/environment/genericsanitationandhygiene.asp

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29503418