Donner un répit à son foie ?

Publié le 7 février 2022
Écrit par Sylvie Leblanc, n.d.

Donner un répit à son foie ?

Dans le cadre de mon travail, j’ai le privilège d’accueillir les gens qui veulent reprendre un peu plus d’autonomie par rapport aux choix qui leur permettraient de protéger et de préserver une qualité de vie optimale. Depuis que nos vies ont été mises en pause et chamboulées par cette étrange crise créée par un virus, plusieurs ont modifié leur assiette.

Certains ont eu des épisodes d’alimentation réconfortante, plusieurs ont été séduits par un nouveau cinq à sept loin des bouchons de circulation, d’autres ont succombé au trio sofa-cinéma-grignotines, par exemple. Ces changements, pour quelques personnes ayant peut-être déjà une faiblesse organique, ont peut-être causé une certaine « surcharge ».

En revanche, le fait d’avoir été confinés a permis à plusieurs de constater qu’avoir plus de temps loin des transports, loin des restos et de la course effrénée nous permettait de retrouver un peu plus de temps, d’autonomie alimentaire et de quiétude. Ces derniers éléments sont impératifs pour notre digestion et notre foie.

Pauvre foie, si vous saviez tout ce dont on l’accuse. Plusieurs veulent faire des cures et l’accusent d’être responsable du mauvais cholestérol, du déclenchement des migraines, de la prise de poids, des flatulences, etc.

Cet organe est si précieux ; lorsqu’on me demande comment aider notre organisme à faire un petit ménage, afin d’alimenter la réflexion par rapport à ce questionnement, je fais souvent une analogie : « Si vous arrivez d’une grosse journée de travail, que vous êtes épuisé et que votre conjoint ou conjointe vous demande de laver le plafond, les murs et le plancher, quelle sera votre réaction ? »

Vous mentionnerez sûrement que c’est d’un répit que vous avez besoin, bien plus que de faire un ménage en profondeur ; il en va de même avec votre organisme, parfois « moins, c’est mieux ! », comme le dit l’expression. Il faut retirer les meubles pour faire un ménage, au même titre qu’il faut parfois revoir l’assiette qui donnera un répit à votre système digestif.

Votre foie, votre vésicule biliaire et aussi votre pancréas produisent sans cesse des éléments (bile, enzymes) qui sont essentiels à la transformation de vos aliments, afin qu’ils deviennent des molécules assimilables et transformables par votre système. Il faut quelques fois enlever plutôt qu’ajouter pour faire un petit ménage. Posez-vous la question suivante : « Est-ce vraiment rentable pour mon organisme de continuer à manger ou à boire et à vivre de cette façon ? »

Lorsque vous surchargez votre système d’aliments difficiles à transformer, c’est votre foie et votre pancréas qui sont épuisés, et ces deux organes sont aussi vecteurs d’une multitude d’autres fonctions importantes qu’il ne faut pas négliger. Certains auteurs mentionnent que le foie seul pourrait être en lien avec des milliers de fonctions, vous constatez donc l’importance capitale de cet organe.

 

Alfred Vogel, dans son livre Le foie, régulateur de la santé, mentionne qu’être dans la circulation et le stress relié au trafic des villes est un poison pour le foie. N’oublions pas que notre foie transforme et neutralise tous les polluants et les hormones générées par le stress. Notre mode de vie actuel amène trop souvent des épisodes de peurs, de conflits, d’inquiétudes, d’horaires trop chargés et de repas engloutis trop rapidement, toutes des actions qui ne sont pas réalisées en pleine conscience et qui vont à l’encontre de la nature humaine, mais aussi de votre métabolisme et de votre santé optimale.

Sachez que le foie est très intolérant aux frustrations, à la colère, aux émotions intenses, alors pensez à vous et à lui en période de stress intense. Il est donc de bon aloi de ne pas manger si vous êtes stressé ou si vous êtes en colère, laissez plutôt décanter les émotions, afin de vous ressourcer dans la douceur et la paix intérieure, pour mieux digérer. C’est triste à dire, mais le mode de vie à l’occidentale n’est pas sain et n’est nullement adapté à notre nature profonde, pas plus qu’il n’est respectueux de notre organisme. Il n’est donc pas étonnant de constater que tant de gens rencontrent des difficultés digestives !

Au lieu des problèmes de circulation automobile, activez plutôt la circulation (sanguine et lymphatique) dans la zone du foie, qui peut être recréée par le contact d’une petite bouillotte d’eau chaude sur le foie (côté droit, sous le sein) au coucher. Cela fait du bien, tout naturellement. L’oxygénation est aussi une fameuse alliée pour le foie, respirez bien, faites bouger un peu votre diaphragme.

Avez-vous remarqué que, lors de moments de stress, certaines personnes semblent relâcher un grand soupir ? Il faut croire que l’organisme possède instinctivement une certaine sagesse ! Allez marcher tranquillement dans la nature, la paix de l’âme est un allié de votre système immunitaire, mais aussi de votre système digestif ; c’est important afin de recréer l’équilibre chimique de votre organisme.

De plus en plus de personnes se retrouvent avec des problèmes liés à un foie gras, ainsi que plusieurs autres conditions liées aux nombreuses fonctions hépatiques.

Mis à part la gestion de vos émotions, votre assiette est une alliée majeure pour créer un répit favorisant la sauvegarde des nombreuses et importantes fonctions de votre foie. Et, bien que la majorité des gens pensent que seuls les mauvais gras sont à proscrire, sachez que les glucides concentrés et les éléments concentrés en sucres simples (féculents, farines raffinées) sont et devraient être les premiers pointés du doigt dans les excès de notre mode de vie occidental. Il n’est pas rare de voir que la gestion des glucides (hyperinsulémie, prédiabète, diabète) est associée au foie gras.

Savez-vous que, sur le plan étymologique, le mot déjeuner veut dire « dé-jeûner », et en anglais « break-fast », ce qui veut dire défaire ou cesser le jeûne de la nuit ! Un dicton dit « déjeuner en roi, dîner en prince et souper en mendiant ». Plusieurs écoles de pensées divergent sur ce point, mais chez les gens qui ont un foie ayant besoin d’amour, un gros souper devient une surcharge additionnelle. Pour certaines personnes, cela pourrait expliquer le peu d’énergie au réveil. Et dans certains cas, un sommeil perturbé.

Aliments à éviter pour un répit et à consommer pour un foie réjoui

 

Cette liste n’est pas exhaustive et doit être personnalisée. Un journal alimentaire réactionnel est important pour y consigner les aliments les mieux ou les moins bien tolérer par les gens ayant un foie tatillon.

Nous courons le matin, et plusieurs prennent leur premier repas en courant et mangent principalement des glucides raffinés, un lunch ou un dîner sur le pouce et un gros souper avec de grosses protéines, des fritures le soir, sans compter du grignotage en soirée. Bien entendu, plusieurs d’entre nous ont peu de temps pour le repas au boulot à cause des règles d’entreprise, et les horaires scolaires font en sorte que les enfants débutent les classes beaucoup trop tôt le matin, sans compter la congestion en banlieue, etc.

Bien entendu, il existe de nombreux produits pour favoriser des « cures », selon vos besoins et votre nature, mais allez-vous continuer le mode de vie qui a amené ce point de stagnation ? S’il y a une suspicion de pierres ou de lithiases à la vésicule biliaire, avant de faire une « cure », consultez un professionnel.

Comment retrouver un mode de vie à hauteur humaine, me direz-vous ? Lorsque l’on parle de qualité de vie, de mode de vie, ce sont là des choix qui permettent à notre nature humaine de respecter notre vitesse, mais aussi la chimie intérieure, tout en respectant tous ces organes et ces fonctions qui nous offrent la possibilité de bien vivre, de mieux vivre pour longtemps.

À l’aube de la relâche scolaire de fin février et de mars, j’invite à une réflexion de lenteur, de sérénité, de calme, de conscience du plaisir de chaque instant, autant pour vous que pour vos organes et vos glandes. Un répit pour votre foie, un répit pour mieux vivre. Je vous souhaite un bon mois, profitez-en bien !