Publié le 16 juin 2016
Écrit par Marie Michèle Breton, ND.A.
Vous souffrez de troubles digestifs, de démangeaisons, de maux de tête ou de migraines ?
Vous avez des difficultés de concentration, une humeur instable ?
Peut-être souffrez-vous de candidose ? Il existe principalement deux types d’infestations : la candidose cutanée, ou candidose des muqueuses, et la candidose systémique. La candidose n’est pas encore diagnostiquée comme une maladie à proprement parler, car la communauté médicale ne reconnaît pas encore sa présence en ce qui a trait à la candidose systémique.
Les symptômes de la candidose peuvent différer d’une personne à l’autre et peuvent s’étendre des problèmes digestifs jusqu’à la dépression.
Voici les symptômes les plus souvent rencontrés1 :
CANDIDOSE CUTANÉE ET DES MUQUEUSES
Les infections de la peau et des muqueuses peuvent se produire aussi bien chez des sujets sains que chez des individus ayant des problèmes immunitaires. Cette infection est principalement due à des modifications de l’hydratation, du pH ou de l’environnement microbien de la peau et des muqueuses. Les candidoses cutanées se développent dans les zones de transpiration, comme l’aine, les aisselles, les zones interdigitales, les coins de la bouche. La candidose buccale est l’une des plus connues. On a qu’à penser au « muguet », qui affecte souvent les nouveaunés et les personnes traitées avec une antibio-thérapie à large spectre d’action. Il y a également la mycose des orteils et les infections vaginales à levure. Ce type d’infection se traite habituellement bien avec des probiotiques et avec un mélange d’huiles essentielles topiques.
CANDIDOSE SYSTÉMIQUE
La candidose est une affection qui se produit lorsqu’une levure digestive nommée « candida albicans » (champignon microscopique) prolifère au point de devenir problématique. L’espèce Candida albicans est responsable d’environ la moitié des cas d’infections à levure.
Tant que ces levures sont normalement présentes dans le tractus digestif, l’équilibre interne est maintenu et tout va bien. La proportion idéale de levure par rapport aux bactéries intestinales (bonnes bactéries) est de l’ordre d’une levure par million de bactéries. Ce qui est méconnu, toutefois, c’est que cette levure prend naissance dans l’intestin et que sa prolifération doit être maîtrisée pour empêcher d’évoluer au stade systémique.
La candidose peut alors atteindre le vagin, l’appareil urinaire, la peau, les ongles, la bouche, les organes et les autres tissus2.
Le mode de vie et les habitudes alimentaires influencent la prolifération. La prise d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires, de cortisone, d’hormones de synthèse et d’anovulants est un facteur prédisposant. Notons aussi que le stress chronique, un excès de sucres raffinés ainsi que des carences nutritionnelles sont d’autres facteurs qui peuvent entraîner une prolifération du candida albicans3.
C’est pour ces nombreuses raisons qu’environ 70 % des Américains ont un taux plus élevé de candida que la normale dans l’intestin ; environ 80 millions de personnes en seraient donc affectées3.
On a découvert que les levures peuvent produire des sous-produits toxiques tant pour le système digestif que le système nerveux. On dénombre jusqu’à 180 toxines connues qui, à leur tour, créent des symptômes. Par exemple, on peut penser que le candida albicans produit de l’acétaldéhyde, un poison que le foie transforme en alcool et qui entraîne à son tour une baisse de l’acuité intellectuelle.
Le candida peut produire également de longues racines appelées « rhizoïdes », qui perceront la muqueuse intestinale créant des « lacunes » appelées « syndrome de perméabilité intestinale » ou « leaky gut syndrome ».
Ce qui signifie que les toxines et les aliments mal digérés peuvent traverser la muqueuse intestinale, favorisant le développement de pathologies plus graves et chroniques, notamment : des sensibilités alimentaires, la polyarthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, le lupus, des troubles cutanés, le syndrome du côlon irritable, la maladie de Crohn et la colite…3.
QUOI FAIRE ?
Voici les principaux points à considérer
Une étude publiée dans le American Journal of Clinical Nutrition, qui date de 1999, avait déjà établi un lien entre des niveaux élevés de candida buccal et un régime riche en sucre, favorisant la croissance de cette levure.
VOLET THÉRAPEUTIQUE
pau d’arco, l’extrait de pépins de pamplemousse, le noyer noir, l’ail, l’origan, la feuille d’olivier, la cannelle de même que l’acide caprylique ou des suppléments formulés particulièrement pour cette affection.
Des recherches menées à la faculté de médecine de l’Université de Washington montrent que lorsque le traitement de nystatine est stoppé, il y a encore plus de colonies de candida en développement qu’auparavant6.
Comme le problème de candidose est fréquent et qu’il a des répercussions importantes sur l’état de santé, il est judicieux de consulter votre naturopathe agréé afin d’avoir un protocole approprié à votre situation.
Au plaisir !