Publié le 20 avril 2023
Écrit par Chantal Ann Dumas, ND.A.
Même si l’épidémiologie exacte des kystes ovariens n’est pas claire on estime qu’environ 7 % des femmes en sont affligées à un moment donné de leur vie. Chez les femmes ménopausées, l’incidence de kyste ovarien se situerait autour de 18 % aux États-Unis et de 21 % en Europe[i]. Il existe pourtant des moyens naturels de gérer ce trouble gynécologique relativement répandu.
Deux types de kystes ovariens
Les kystes ovariens les plus fréquents sont appelés kystes fonctionnels. Ils sont associés au cycle hormonal et disparaissent souvent de manière spontanée. Lorsqu’un kyste ovarien se développe, plusieurs follicules mûrissent et s’agrandissent dans l’ovaire pour devenir des sacs ou des kystes remplis de liquide. Si aucun ovule n’est libéré lors de l’ovulation (cycle anovulatoire), il ne pourra pas être converti en corpus luteum et conséquemment, aucune progestérone ne sera sécrétée et plus d’estrogènes seront libérés. Cette situation de dominance estrogénique fera mûrir les follicules en kystes qui grossiront chaque mois jusqu’à ce que la progestérone soit sécrétée.
Quant aux kystes pathologiques, ils peuvent survenir chez les femmes pré- et post-ménopausées. Ces kystes consistent en une croissance cellulaire anormale – le plus souvent bénigne – sur l’ovaire lui-même ou dans les cellules qui produisaient autrefois des ovules. Ces kystes peuvent être dus à des conditions sous-jacentes telles que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l’endométriose. Dans le SOPK – un trouble de résistance à l’insuline – de nombreux kystes remplis de liquide sont présents et les androgènes (hormones mâles) sont excessivement élevés. Les kystes endométriosiques ovariens (endométriomes) sont présents chez 17 à 44 % des patientes atteintes d’endométriose et sont parfois précurseurs du cancer de l’ovaire[ii].
Causes communes des kystes ovariens
En plus du déséquilibre hormonal résultant en une dominance estrogénique et des désordres gynécologiques précédemment cités (SOPK et endométriose), la mauvaise biotransformation et élimination des hormones et des toxines telles que les xénœstrogènes en raison de carences nutritionnelles ou de polymorphismes génétiques est directement reliée aux kystes ovariens. Une alimentation riche en viande et en produits laitiers d’élevage conventionnels, les intolérances alimentaires ou parasitoses, le stress chronique, un traumatisme émotionnel ou physique, les traitements hormonaux (anovulants, traitements de fertilité, etc.) sont autant d’autres facteurs potentiels à explorer.
Plan stratégique de gestion naturelle des kystes ovariens
Conclusion
La gestion des kystes ovariens, tout comme la plupart des troubles fonctionnels, nécessite une approche globale et des outils qui permettent une intervention vraiment holistique. Aucun supplément ni médicament prescrit ne peut pallier un mode de vie déséquilibré doublé d’une mauvaise alimentation et parsemé de stress chronique. En revanche, l’amorce d’une démarche favorisant le retour à l’équilibre hormonal et son maintien bénéficieront à tous les aspects de votre santé et de votre mieux-être.
RÉFÉRENCES :
[i] Farghaly SA. Current diagnosis and management of ovarian cysts. Clin Exp Obstet Gynecol. 2014;41(6):609-12. PMID: 25551948.
[ii] Ruderman R, Pavone ME. Ovarian cancer in endometriosis: an update on the clinical and molecular aspects. Minerva Ginecol. 2017 Jun;69(3):286-294. doi: 10.23736/S0026-4784.17.04042-4. Epub 2017 Mar 7. PMID: 28271698.
[iii] https://academic.oup.com/jcem/article/96/3/E480/2597282
[iv] Kamal DAM, Salamt N, Yusuf ANM, Kashim MIAM, Mokhtar MH. Potential Health Benefits of Curcumin on Female Reproductive Disorders: A Review. Nutrients. 2021 Sep 7;13(9):3126. doi: 10.3390/nu13093126. PMID: 34579002; PMCID: PMC8471428.