Publié le 15 février 2018
Écrit par Louise Lamontagne
La peau est le reflet du temps qui passe : elle s’amincit, se ride, perd en densité et aussi en éclat.
Non seulement la peau du visage est extrêmement sensible, mais elle est aussi mise à rude épreuve. À l’inverse d’autres régions du corps, elle est exposée en permanence à toutes les influences extérieures (pollution, soleil, froid, vent).
LES RIDES
Les rides sont le signe du vieillissement le plus visible, aussi bien pour soi-même que pour les autres. Chaque fois que l’on se regarde dans un miroir, chaque fois que quelqu’un d’autre nous regarde, les rides se remarquent au premier coup d’œil.
Bien que la peau vieillisse constamment, les effets marqués de ce vieillissement ne deviennent véritablement apparents qu’aux abords de la cinquantaine, moment où la ménopause s’installe. Les fibres collagènes deviennent plus rigides, se décomposent et se ramassent en un enchevêtrement informe. Les fibres élastiques s’épaississent, s’agglutinent et s’effilochent, ce qui produit les rides. Par surcroît, il se produit une perte de gras sous-cutané, une atrophie des glandes sébacées causant une peau sèche et brisée, et pour compléter le tableau, la peau a tendance à se détendre, ce qui provoque un affaissement au niveau des joues et du cou.
Déjà, durant la trentaine, des rides d’expression apparaissent au coin des yeux et de la bouche, et si vous êtes une adepte inconditionnelle des plages ensoleillées, de vraies rides font également leur apparition ainsi que les premières taches de vieillesse, qu’on nomme si gentiment « fleurs de cimetière ».
Au cours de la quarantaine, déjà, les glandes sébacées ralentissent sérieusement leur production et les fibres qui soutiennent la peau perdent de leur élasticité, principalement à cause du soleil. À la fin de cette dizaine, la femme remarque, hélas, que sa peau est plus sèche, plus mince et plus encline à se rider. Les autres dizaines qui suivent n’améliorent en rien la qualité de la peau…
LE SOLEIL
À long terme, l’action du soleil sur la peau est cumulative. Petit coup de soleil par ci, petit coup de soleil par là, vous vous réjouissez parfois d’avoir obtenu un bronzage rapide. Ce bronzage, ce hâle, provenant des effets du soleil sur votre peau, est vu d’une tout autre façon par les dermatologues, qui eux parlent de photovieillissement.
C’est à la grande styliste Coco Chanel qu’on doit cette mode du teint basané. Dans les années 1920, elle était revenue resplendissante et bronzée d’un voyage sous les tropiques. En quête d’un bronzage élégant, les femmes à la page entreprirent de se faire dorer au soleil. Comme dit si bien Christiane Collange : « C’est ainsi qu’est née une nouvelle tradition, celle des coups de soleil et du bronzage en cabine, mais aussi celle du cancer de la peau et des rides précoces. »
LE TABAGISME
Si le soleil représente la cause numéro 1 des rides, la cause numéro 2 est remportée haut la main par le tabagisme. Qu’on se le dise, fumer diminue l’apport sanguin à la peau et affaiblit ses capacités réparatrices. La Dre Élisabeth Sherertz précise qu’en moyenne les fumeuses paraissent entre 5 et 10 ans de plus que leur âge.
Le simple geste de fumer est créateur de rides. Les rides verticales de la lèvre supérieure, qui ennuient tant les femmes, sont amplifiées par la mimique de la fumeuse, qui tire « allègrement » sur sa cigarette plus de 100 fois par jour.
Une bouffée de cigarette cause instantanément un spasme des vaisseaux qui nourrissent la peau. Au fil des années, on constate une diminution du flux sanguin et de l’oxygénation, ce qui contribue à rendre la peau « triste ». Au naturel, sans bronzage ni maquillage, la peau de la fumeuse est grise, voire cireuse.
HYDRATATION ET BEAUTÉ
La peau est constituée en moyenne de :
Lorsque la peau manque d’eau, elle devient terne, sèche, ridée et dépourvue d’élasticité. Elle perd sa fermeté et sa couleur. Si vous croyez que la peau n’est qu’un simple emballage inerte, détrompez-vous ; c’est un organe vivant qui se renouvelle sans cesse, respire, transpire, absorbe, et qui par surcroît permet le toucher.
Boire suffisamment d’eau, 1,5 à 2 litres par jour, permet aux différentes couches de la peau d’être suffisamment hydratées, protégées et de se renouveler sans cesse afin de permettre à la peau de préserver ses qualités esthétiques. C’est la teneur en eau des différentes couches de la peau qui sera garante de la tonicité du tissu cutané. Alors, buvons à notre beauté !
L’ALIMENTATION
Notre peau, plus que tout, reflète notre état de santé général. Il suffit d’une indigestion pour voir apparaître quelques boutons, d’un stress pour que se développe une plaque de psoriasis, d’un aliment qui ne passe pas pour déclencher une urticaire…
Nous avons déjà mentionné le soleil, le tabagisme et la déshydratation comme facteurs d’accélération importants du vieillissement cutané, mais a-t-on pensé à l’alimentation ?
Mentionnée dans Bien manger pour la vie, une étude faite auprès de 450 personnes de plus de 70 ans rapporte que ce sont les aînés ayant l’alimentation la plus saine et la moins transformée qui ont la peau la moins ridée. Ils consomment plus de légumes, de légumineuses, de poisson, de noix, d’huile d’olive, de thé vert, de pain complet et de fruits. Les plus ridés ont un faible pour les viandes transformées et les charcuteries, les sucreries, les boissons gazeuses, les pâtisseries, la crème glacée et les croustilles.
PETITS CONSEILS
Bien sûr, soleil, tabac, hydratation et alimentation sont sans doute en tête de liste, mais quelques règles supplémentaires ne sont pas à dédaigner. En voici quelques-unes :
Le mot de la fin, je le laisse à une célèbre vedette italienne des années 1950, Anna Magnani, qui avait eu la réflexion suivante lors d’une séance de photos : « Ne touchez pas à mes rides, j’ai mis tant d’années à les obtenir… »
RÉFÉRENCES
COLLANGE, Christiane. Pitié pour vos rides, Paris, éd. Robert Laffont, 2009.
EN COLLABORATION. Secrets de beauté, Paris, éd. L’Imprévu, 2016.
MELANÇON, Dr François et Benjamin ALARIE. Bien manger pour la vie, Montréal, éd. Guy Saint-Jean, 2004