La santé du cœur, comment l’entreprendre avec cœur ?

Publié le 7 février 2022
Écrit par Anne-Isabelle Dionne, M.D., et Héléna Bureau, pharmacienne, M. Sc. adm. santé

La santé du cœur, comment l’entreprendre avec cœur ?
Bio-Strath Novembre

En ce mois du « cœur », quoi de mieux que de réviser chacun des déterminants de la santé cardiovasculaire afin de les identifier et de les optimiser dans l’espoir de diminuer le plus possible le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires ? Première cause de mortalité au monde, les maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, etc.) affligent une proportion importante de la population[1]. Toutes les heures, 12 adultes canadiens de 20 ans et plus ayant un diagnostic de maladie cardiaque décèdent et cette réalité concerne davantage les hommes que les femmes[2]. Pourtant, plus de 90 % des diagnostics de maladies cardiovasculaires seraient évitables en contrôlant adéquatement certains facteurs de risque issus de nos habitudes de vie[3].

 

Ces facteurs de risque identifiés sont ceux que nous avons l’habitude d’entendre sortir de la bouche de nos médecins : le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, le surpoids qui se manifeste surtout sur la ceinture abdominale, l’inactivité physique, une alimentation transformée et faible en fruits et légumes, un bilan de cholestérol perturbé, etc. Mais comment expliquer que certaines études font état d’un taux anormalement élevé d’athérosclérose (accumulation de cholestérol dans la paroi des artères) chez près de 50 % des gens qui n’ont aucun symptôme et que l’on considère à bas risque de souffrir de maladie cardiaque (c’est-à-dire qui sont peu susceptibles de souffrir des facteurs de risque cités précédemment) ?[4]

Serait-il possible que certains facteurs de risque soient sous-estimés ou mal mesurés dans notre perception usuelle de la progression de la maladie cardiovasculaire ? C’est exactement l’approche de la médecine fonctionnelle que d’investiguer et de considérer les mécanismes physiologiques qui sous-tendent la progression de l’athérosclérose, et ce, de façon personnalisée selon la réalité de chacun. Les plans d’action élaborés avec une vision intégrative et mis en place de façon durable grâce aux approches de coaching santé ont été validés et démontrent une efficacité surprenante dans le renversement complet de certaines conditions métaboliques prédisposant au développement de la maladie cardiovasculaire[5]. Il ne s’agit plus simplement de bien « contrôler » un diabète, une hypertension ou une perturbation du niveau de cholestérol, mais bien d’éliminer le diagnostic, dans plusieurs cas, grâce à une optimisation considérable des habitudes de vie.

 

Au-delà du « mauvais cholestérol » 

On a souvent entendu le narratif qui encourage le développement d’une perception négative en regard de la consommation de gras. On attribue facilement la faute au « cholestérol » comme cause principale d’athérosclérose et de maladies cardiovasculaires. Est-ce vraiment le cas ? Rappelons-nous que les cellules de notre corps participent à la production de cholestérol et que cette molécule est essentielle à plusieurs fonctions de l’organisme (synthèse de la vitamine D et d’hormones sexuelles, participation à l’intégrité structurelle de toutes les cellules, etc.). Le problème réside généralement dans les transporteurs de cholestérol qui peuvent, en raison de leur constitution, subir plus ou moins facilement un certain degré d’oxydation, favorisant ainsi leur séquestration dans la paroi des artères par les cellules du système immunitaire. Cette accumulation graduelle de cholestérol transporté par les protéines défectueuses favorise ainsi la croissance d’une plaque d’athérosclérose, jusqu’à un blocage important des artères[6],[7].

Le phénomène « d’oxydation » des transporteurs de cholestérol survient comme résultante à la production de radicaux libres lorsqu’un individu en produit trop par le biais de comportements malsains, ce qui abîme peu à peu chaque cellule de son corps, ou bien lorsqu’il a d’insuffisantes réserves d’antioxydants permettant de protéger les différentes structures du corps contre les attaques répétées induites par les radicaux libres produits[8]. Ces blessures cellulaires induites et issues d’habitudes de vie la plupart du temps peu optimales peuvent d’ailleurs être à la source de nombreuses autres maladies (cancer, déclin cognitif, vieillissement prématuré, troubles de l’humeur, etc.).

En effet, celles-ci peuvent déclencher des procédés d’inflammation chronique servant à la fois à défendre et à guérir l’organisme des atteintes continuelles et incessantes provoquées par les comportements malsains tout en déstabilisant l’homéostasie fragile des cellules. Ainsi, bien qu’il soit démontré que des niveaux de cholestérol très élevés (comme on le voit dans les maladies génétiques lipidiques) augmentent l’incidence de maladies cardiovasculaires, l’environnement dans lequel circule le cholestérol et qui le rend propice à l’oxydation semble être beaucoup plus important que la quantité relative de transporteurs de cholestérol chez un individu normal. À l’inverse, on voit même une importante prévalence de maladies cardiaques chez des individus ayant des taux de cholestérol normaux ou en deçà des valeurs recommandées en prévention[9].

Aussi, il est important de réaliser que la quantité de glucides ingérés sous la forme de sucre ou de féculents transformés (réalité très fréquente chez les individus sur le spectre du diabète ou souffrant de syndrome métabolique) peut influencer très négativement le type de transporteurs de cholestérol fabriqués, les rendant très propices à l’oxydation et ayant une incidence défavorable sur la progression de l’athérosclérose[10]. Comme ces anomalies ne peuvent pas être mesurées avec les tests de laboratoire traditionnels, cela démontre l’importance de regarder au-delà des chiffres vus sur le bilan sanguin en comprenant plutôt réellement les conséquences des habitudes de vie sur la physiologie.

Révisons donc ensemble les comportements les plus puissants sur la santé cardiovasculaire permettant d’assainir cet environnement, à la fois en réduisant les dommages cellulaires induits par les radicaux libres et en favorisant une bonne réserve d’antioxydants afin de préserver un état d’équilibre sain.

 

Nutrition : Une alimentation riche en aliments transformés (essentiellement ceux que l’on peut retrouver sous une forme qui s’éloigne vivement de leur état brut dans la nature, la plupart du temps enveloppés dans une boîte de carton ou de plastique…), riche en viandes rouges de mauvaise qualité ou transformées, faible en végétaux de tout genre (légumes, fruits, noix, graines, etc.), riche en sucre, riche en gras de mauvaise qualité (huiles végétales issues de procédés industriels d’extraction ou chauffées à haute température, les gras se retrouvant dans les produits transformés, etc.) et riche en glucides raffinés (grains ayant été transformés en farine) est très clairement associée au développement de maladies cardiovasculaires par son effet négatif sur la hausse de la glycémie, de l’insuline, des marqueurs inflammatoires et de la production de protéines de transport du cholestérol de mauvaise qualité[11],[12],[13],[14],[15].

Plus la densité nutritionnelle de chacune des bouchées ingérées est grande (en contenant plusieurs substances végétales de diverses sources et en moindre quantité de produits du règne animal non transformés et de bonne qualité), plus les aliments apportent au corps une grande quantité d’antioxydants permettant d’accommoder le stress oxydatif et la prévention des dommages potentiels aux structures essentielles (y compris les vaisseaux sanguins et les transporteurs de cholestérol) et la diminution du phénomène d’inflammation chronique.

 

Tabagisme : Ce n’est pas une surprise de lire à nouveau le tabac comme un facteur de risque établi de maladies cardiovasculaires. Mais ce comportement toxique n’est pas le seul à favoriser le développement de maladies et il est facile de sous-estimer l’influence des autres. Il est maintenant démontré que l’effet de notre environnement et de notre interaction avec ce dernier est très important dans le risque de développer des maladies chroniques comme la maladie cardiovasculaire. En effet, l’exposition à différents produits chimiques de façon persistante, malgré qu’elle soit en faible quantité (par exemple : métaux lourds, résidus de pesticides, moisissures, nettoyants chimiques, fragrances chimiques, etc.) engendre une bioaccumulation et le risque de déclencher des dysfonctionnements immunitaires, inflammatoires et une perturbation du fonctionnement des hormones, tous liés au développement de maladie cardiovasculaire[16],[17],[18],[19].

 

Sommeil : Un sommeil de qualité est un déterminant important de la santé cardiovasculaire. Lors de périodes récurrentes de sommeil interrompu de façon fréquente ou d’une durée totale inférieure à 6 h, il est possible d’influencer négativement la santé par divers mécanismes. On voit apparaître une mauvaise gestion de la glycémie, une résistance à l’insuline inappropriée, une fabrication de transporteurs de cholestérol de mauvaise qualité et de plus hauts niveaux d’hormones de stress, tous des facteurs favorisant l’implantation de la maladie cardiovasculaire[20],[21],[22],[23].

 

Stress : Nous n’en parlons pas assez, une grande quantité d’évidences appuient l’effet négatif du stress sur la pathogenèse de la maladie cardiovasculaire[24],[25],[26],[27]. Que le stress concerne des préoccupations au travail, des émotions négatives ou des évènements indésirables vécus en bas âge, il est clair que ce facteur de risque a un rôle à jouer dans la majorité des maladies chroniques diagnostiquées chez l’humain. On émet l’hypothèse que l’augmentation des hormones du stress sécrétées habituellement à titre de réflexe de survie, de façon très occasionnelle dans une perspective d’évolution de l’humanité, n’a pas du tout le même effet dans le corps quand elles sont sécrétées de façon chronique.

Dans l’ère moderne actuelle, alors que la vie quotidienne devient une source de stress en soi, l’exposition constante aux hormones de stress provoque l’apparition d’un état inflammatoire chronique et une diminution des capacités de défense de l’organisme. Ces phénomènes accélèrent la croissance de la plaque d’athérosclérose dans les artères. Il va de soi que les méthodes d’atténuation du stress et de méditation de tout genre sont fondamentales dans la prévention de la maladie cardiovasculaire.

 

Activité physique : Il est bien reconnu que l’activité physique pratiquée sur une base régulière prévient l’installation de la maladie cardiovasculaire[28]. Les recommandations gouvernementales de santé publique basées sur les données probantes proposent d’intégrer 30 minutes par jour d’activité physique d’une intensité modérée à élevée pour un minimum de 5 jours par semaine[29]. Les effets des entraînements par intervalles à haute intensité (HIIT) ont déjà été étudiés et démontrent une efficacité supérieure dans le gain de capacité cardiovasculaire, lorsque comparé à des efforts cardiovasculaires modérés et continus, tout en étant sécuritaires, même pour des individus ayant déjà vécu un évènement cardiovasculaire[30],[31].

 

Ces recommandations, aussi belles peuvent-elles paraître à leur lecture, restent un défi de taille quand vient le temps de les mettre en application dans la vie quotidienne. Seulement 2,7 % de la population bénéficierait d’une santé soutenue par des habitudes de vie calquées parfaitement sur les recommandations, selon une étude publiée en 2016 par la réputée Mayo Clinic[32]. Si la simple prescription du changement était efficace, les saines habitudes de vie seraient certainement à la tête du palmarès des traitements les plus prescrits ! De toute évidence, savoir quoi faire est une chose, savoir comment faire, c’est une tout autre affaire.

Car le changement, ce n’est pas un évènement, mais bien un processus, soit un chemin qui peut parfois nous paraître long et sinueux. Trop souvent, accompagnés de nos meilleures intentions, nous nous lançons dans le changement sans trop y réfléchir, portés par l’espoir que cette fois-ci, c’est la bonne ! Selon des études, c’est de quatre à six rechutes qui devront être traversées pour réussir l’intégration d’un nouveau comportement[33]. Alors, comment y mettre du cœur et atteindre ses objectifs sans trop s’essouffler ?

 

Changer pour perdre ou changer pour gagner ?

Perdre du poids, être moins malade, arrêter de fumer… ce sont des objectifs souvent exprimés par les gens de notre entourage. Ces objectifs négatifs, soit ne plus vouloir quelque chose, sont une prise de conscience qui peut effectivement motiver suffisamment certaines personnes pour initier un changement dans leur quotidien. Cependant, dans la majorité des cas, prendre l’énergie pour gérer l’inconfort du changement pour perdre quelque chose mène rarement au succès.

 

Ne plus vouloir quelque chose, c’est comme dire « Je n’aime plus habiter à Montréal, je veux vivre ailleurs et autrement » tout en n’ayant aucune idée de l’endroit désiré. Tant et aussi longtemps que la destination reste floue, cette personne risque davantage de rester au même endroit. Vous voulez perdre du poids… pour gagner quoi ? Identifier ce que nous désirons réellement ajouter ou bonifier à notre vie, poser son regard sur ce que l’on veut gagner, sur ce qui a de la valeur pour nous est une clé au changement réussi. Me sentir plus en forme pour jouer avec mes petits-enfants, me sentir plus calme, reprendre une passion qui autrefois m’animait… sont des objectifs positifs qui donnent un sens et une direction au changement. Une destination tangible, donc positive, permet de canaliser l’énergie et les actions pour y parvenir de façon beaucoup plus efficace.

 

Redonner la place à la personne et à sa santé

Aborder le changement de cette façon, en misant sur l’ancrage dans le sens, exige du temps et de la réflexion. Considérant l’importance des effets des habitudes de vie sur la santé et la nécessité d’aborder le sens dans le changement, un nombre grandissant de professionnels de la santé et de patients s’intéressent aux approches facilitant le changement, comme le coaching santé. Ce type d’accompagnement s’inscrit parfaitement entre les recommandations reçues par les experts et la mise en action de ces nouvelles habitudes de vie dans le quotidien du patient. Le coaching santé a comme base la certitude que le patient est l’expert de sa vie et de son bien-être, donc est à même d’identifier et mettre en place les solutions gagnantes qui mèneront à l’intégration durable de nouveaux comportements.

Le coach santé est alors un expert dans l’établissement d’un espace permettant non seulement de créer plus de sens dans les actions, mais aussi d’explorer et d’élargir les possibilités, de faciliter les apprentissages dans l’action et de poursuivre le développement de cette vision inspirante de la santé de la personne bénéficiant de cet accompagnement. De plus en plus d’études soutiennent que ce partenariat accélère l’atteinte des objectifs fixés et permet des changements des comportements de façon durable[34]. Cinq mois suivant l’arrêt de l’accompagnement en coaching santé, les comportements nouvellement intégrés sont toujours présents[35].

En conclusion, on réalise bien que les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires sont nombreux et fortement influencés par les habitudes de vie au quotidien. L’approche fonctionnelle et intégrative de la médecine permet de voir au-delà des valeurs mesurées et nécessitant un contrôle strict, en s’intéressant davantage à la physiologie qui fait naître ces différentes valeurs.

De plus, définir la santé comme un état de bien-être tant physique, psychologique que social, et non seulement l’absence ou le contrôle de la maladie, ouvre les portes sur davantage de possibilités créatrices de santé. L’amélioration de sa santé par l’adoption de saines habitudes de vie, ce n’est donc pas simplement avoir de bons résultats sanguins lors de la prochaine prise de sang ou un poids santé sur la balance (bien sûr, notre médecin en sera heureux !), c’est surtout l’énergie que l’on crée, cette vitalité qui nous anime et nous permet de poser des actions qui pour nous ont du sens et éveillent nos passions.

La santé, c’est beaucoup plus qu’un simple état, c’est une ressource. Savoir qu’une meilleure santé est possible par les saines habitudes de vie, c’est entretenir un regard optimiste pour la suite des choses. Sur ce, gardons dans notre cœur que le fait de rester optimiste par rapport à sa santé est associé à un risque 35 % moins élevé d’évènement cardiovasculaire et à un risque 14 % moins élevé de mortalité[36].

 

RÉFÉRENCES :

[1] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds)

[2]https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/maladies-coeur-canada.html

[3] Yusuf S, Hawken S, Ounpuu S, Dans T, Avezum A, Lanas F, McQueen M, Budaj A, Pais P, Varigos J, Lisheng L; INTERHEART Study Investigators. Effect of potentially modifiable risk factors associated with myocardial infarction in 52 countries (the INTERHEART study): case-control study. Lancet. 2004 Sep 11-17;364(9438):937-52. doi: 10.1016/S0140-6736(04)17018-9. PMID: 15364185.

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