La volonté, force de l’esprit

Publié le 27 février 2019
Écrit par André Jolicoeur

La volonté, force de l’esprit

La plupart des gens qui assistent à mes cours de qi gong et de tai-chi rencontrent un même obstacle : ils ne réussissent pas à s’entraîner aussi souvent que désiré. Les bienfaits de la pratique sont évidents, mais il est très difficile de placer l’entraînement dans la réalité du quotidien.

 

Quand je demande aux gens ce qui les empêche de pratiquer davantage, beaucoup se reprochent de manquer de discipline. Je leur raconte alors que depuis quelques années, je trouve aussi qu’il me faut beaucoup de discipline, mais pour arrêter de m’entraîner…

À mesure qu’on ressent un bien-être de plus en plus fort pendant l’entraînement, la motivation grandit, et cela devient une affaire de goût et non plus de discipline. Ce n’est cependant pas le cas dès le début, car il faut accumuler un certain nombre d’heures d’entraînement avant d’en ressentir les bienfaits.

Certaines personnes qui sont déjà très détendues et sensibles à leur énergie vont adorer la pratique dès le début, mais elles sont plutôt rares. Pour la plupart des débutants, les premières dizaines d’heures de pratique demandent de la patience.

Pourquoi n’arrive-t-on pas à s’entraîner alors que l’on est parfaitement conscients que c’est pour notre bien? Il nous manque la volonté pour agir en suivant nos vraies convictions. La force de notre volonté, c’est ce qui nous permet de poser des gestes concrets malgré les difficultés rencontrées. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent rendre l’entraînement difficile : fatigue, manque de temps, distractions, sentiment de culpabilité envers les tâches et les proches.

Et pourtant, quand on y réfléchit un peu, on se rend compte qu’il n’y a pas de raisons vraiment valables pour manquer à notre entraînement. On se laisse bousculer par les circonstances, et notre belle détermination à prendre soin de nous-mêmes se fait reporter « à plus tard », en fin de liste de nos priorités.

Si vous êtes de ceux qui aimeraient avoir une plus grande volonté, lisez la suite !

 

Il existe une méthode très simple, mais infaillible pour augmenter la force de la volonté. Je l’ai apprise en lisant un livre de Charles Lancelin : Méthode de dédoublement personnel. Ce livre décrit une méthode pour s’entraîner au voyage astral… ésotérique, n’est-ce pas ? Je ne l’ai jamais appliquée dans ce but, mais je crois que si on a assez de volonté pour extraire son esprit de son corps physique, on en a sûrement assez pour changer nos habitudes de vie !

La force de la volonté humaine n’est pas une chose immuable. Elle peut être augmentée ou diminuée, tout dépend de notre façon d’agir. Lorsque nous prenons une résolution, cette résolution DOIT être suivie, sinon nous subissons une défaite mentale qui affaiblit notre confiance en nous, et donc notre volonté.

 

Chaque résolution manquée affaiblit notre volonté. Chaque succès la rend plus forte.

Il faut donc s’assurer de respecter nos propres décisions.

Cela est possible, malgré la réalité imprévisible du monde qui nous entoure, en respectant deux conditions :

  1. Faire très attention à ce que l’on décide ! Chaque résolution est un contrat sérieux que l’on se donne. On devrait seulement décider ce que l’on est 100 % sûr de pouvoir faire. Il existe une différence capitale entre décider d’investir une heure de travail dans une tâche quelconque (toujours possible) et décider de la faire de A à Z (imprévisible). Donnez-vous des obligations de moyens et non de résultats. Ne décidez rien à la légère. Limitez vos décisions à des buts que vous êtes sûr de pouvoir atteindre : le succès de la méthode en dépend. Soyez très réaliste et conciliant envers vous-même lorsque vous fixez vos buts. Ne fixez pas trop de buts, petit train va loin.

 

  1. Quand vient le temps de passer à l’action, soyez inflexible, imperturbable, inébranlable ! L’échec n’est pas une option. Quand vous savez que vous avez soigneusement fixé un but réaliste, vous n’avez aucune raison d’y manquer. Ce n’est plus le moment de trouver des excuses : c’est le moment d’agir.

 

La mise en pratique

Quand on veut changer nos habitudes de vie, cela peut être pour arrêter des comportements nocifs (ex. : fumer, boire, trop d’Internet, etc.) ou pour en ajouter de bonnes, comme s’entraîner régulièrement.

Fixer des buts réalistes et conciliants envers soi-même, cela veut dire : Ne fixez JAMAIS des buts à durée illimitée (ex. : « à partir d’aujourd’hui et pour le reste de ma vie… »).

Quand on prend une décision, elle devrait porter sur une longueur de temps précise et modérée (ex. : « Pendant une semaine, je vais m’entraîner 10 minutes chaque jour » ou « Demain, je ne fumerai pas entre midi et 13h00 »). Quand vous aurez atteint le premier but, vous aurez toute liberté d’en fixer d’autres. Méfiez-vous de la tentation de prendre de grandes décisions définitives : les grandes réalisations sont constituées d’une accumulation de petites victoires. Une de mes élèves a dit : « Un éléphant se mange une bouchée à la fois. »

  • Ne soyez pas trop radical ou ambitieux (ex. : décider de faire 4 heures de tai-chi chaque jour). Donnez-vous de petits contrats faciles à réussir et accumulez les petits succès. Votre volonté grandira, et vous pourrez graduellement vous fixer des buts plus exigeants (tout en demeurant réaliste), et les atteindre coup sur coup. Ne soyez pas un bourreau pour vous-même ! Soyez votre propre coach.
  • Ne décidez pas tout. Vous pouvez, par exemple, fixer une durée d’entraînement quotidien minimale (ex. : 10 minutes), et vous laisser le choix à la dernière minute de prolonger ou non (ex. : allonger à 30 minutes) lorsque le but minimal est atteint. Soyez clair avec vous-même sur ce que vous fixez d’avance et ce que vous laissez à votre discrétion du moment.

Vous pouvez aussi choisir une durée d’entraînement quotidien en vous laissant chaque jour le choix du moment approprié. Il y a une place pour la fermeté, et une place pour la souplesse. Il y a beaucoup de façons de les combiner judicieusement, à vous d’en inventer !