Le déclin cognitif… une fatalité ? (Partie 2)

Publié le 27 octobre 2022
Écrit par Cynthia Gariépy, NDA, et Anne-Isabelle Dionne, MD.

Le déclin cognitif… une fatalité ? (Partie 2)
Bio Strath September

La démence est un terme général désignant une diminution des capacités mentales due à une maladie ou à une blessure. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence, représentant 60 à 80 % de tous les cas[1]. Ce type de démence fait spécifiquement référence à une détérioration progressive des facultés du cerveau qui entraîne un déclin de la mémoire, du langage et des capacités de résolution de problèmes. La majorité des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont plus de 65 ans. Cependant, environ 200 000 Canadiens de moins de 65 ans vivent avec la maladie d’Alzheimer à un stade précoce ou une autre forme de démence1.

Il n’existe pas de test unique permettant de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Au lieu de cela, un diagnostic est établi sur la base d’une combinaison de tests médicaux et cognitifs, ainsi que d’une analyse des symptômes. Il n’existe aucun remède connu pour la maladie d’Alzheimer, mais il existe des traitements qui peuvent aider à gérer certains des symptômes. La maladie d’Alzheimer est la cinquième cause de décès au Canada et la seule parmi les 10 principales qui ne peut être prévenue, guérie ni même ralentie1.

 

Cependant, il est intéressant de constater que cette dernière affirmation est de plus en plus remise en question puisque certaines études ont prouvé qu’une prise en charge optimale des habitudes de vie peut favoriser le bien-être des personnes atteintes en améliorant leurs symptômes et en ralentissant la progression de la maladie, voire renverser la maladie à un stade précoce dans certains cas[2], [3], [4], [5], [6].

 

Dans le précédent numéro, nous avons discuté des différents sous-types étiologiques du déclin cognitif et dans celui-ci, nous discuterons des actions concrètes qui peuvent être faites simultanément pour favoriser la santé cognitive. Chaque pôle d’intervention a fait l’objet d’analyses scientifiques importantes ayant démontré leur pertinence à maintenir et à bonifier la neuroplasticité, c’est-à-dire le développement de nouvelles connexions neuronales en réponse à des stimulis de toutes sortes.

 

1.L’alimentation

La base de l’alimentation est fondée sur plusieurs études internationales et sur les travaux du Dr Dale Bredesen, qui a nommé cette approche alimentaire « KetoFlex 12/3 ». En décortiquant l’appellation, on comprend mieux ce que représente cette démarche. La portion « Keto » (en français « Céto ») réfère au principe de cétose, un processus naturel qui a lieu lorsque le corps décompose les gras pour fabriquer de l’énergie et produit des cétones qui peuvent fournir un carburant  au cerveau au lieu que celui-ci soit nourri uniquement du glucose ingéré avec toutes les conséquences métaboliques que cela peut amener.

La portion « Flex » réfère à la flexibilité métabolique, c’est-à-dire la capacité que possède le métabolisme des cellules du corps de varier aisément entre les glucides et les lipides (gras) pour fabriquer de l’énergie, et ainsi produire facilement et rapidement des cétones comme carburant accessible pour le cerveau. La portion « Flex » signifie aussi que l’alimentation est « flexible », c’est-à-dire que la consommation des aliments provient de différentes sources (animales, végétales) pour augmenter la variété des nutriments ingérés.

La portion « 12 » du KetoFlex 12/3 réfère à une période de jeûne minimale de 12 heures où l’organisme prend une pause d’alimentation. Cette période s’étale de la soirée jusqu’au lendemain (soit à la fin du dernier repas de la journée, jusqu’au déjeuner du lendemain). La portion « 3 » du KetoFlex 12/3 réfère, quant à elle, à une période minimale de 3 heures entre le dernier repas de la journée et le coucher.

L’équipe de Dr Bredesen a aussi repris des concepts plus spécifiques en encourageant les gens à manger des aliments le moins transformés possible tout en incorporant des notions qualitatives comme le fait de réduire la consommation de produits terminaux de glycation dans certains aliments qui sont liés à des niveaux d’inflammation plus élevés[7].

 

2. L’activité physique

L’activité physique est un des sujets les mieux référencés scientifiquement en lien avec la prévention et la réduction des symptômes du déclin cognitif. Comme chaque pôle d’intervention, celui-ci est plus efficace lorsqu’il est combiné avec les autres pôles de façon simultanée. Que ce soit par des promenades en plein air, de la musculation dans un gymnase, de l’aquaforme ou de la danse avec un partenaire, le mouvement peut prendre diverses formes toutes aussi bénéfiques les unes que les autres.

Le but est de trouver une formule qui engendre du plaisir, qui permet à la fois les échanges sociaux et qui est adaptée à nos capacités physiques. De nouvelles recherches montrent que même les personnes présentant le risque génétique le plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer peuvent réduire leurs chances de développer cette maladie en combinant l’exercice à d’autres saines stratégies de soutien des habitudes de vie.

En effet, une étude récente[8] a révélé que les personnes ayant la présence d’amyloïde bêta (protéines présentes dans la maladie d’Alzheimer) sont protégées contre la progression du déclin cognitif en marchant un minimum de 8 900 pas par jour. Comme la santé cognitive est largement influencée par la santé métabolique, il y a des effets très intéressants liés à l’activité physique. Celle-ci peut contribuer à maintenir un indice de masse corporelle (IMC) sain, à réduire la résistance à l’insuline, à diminuer l’inflammation, à améliorer la pression artérielle et à réduire le risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. L’activité physique réduit également le stress et l’anxiété, tout en améliorant l’humeur et le sommeil.

 

Il existe quatre grands groupes d’activité physique, soit l’aérobie, l’anaérobie, la flexibilité et la mobilité, et, finalement, l’équilibre et la coordination[9]. Les exercices aérobiques sont aussi appelés « exercices d’endurance ou de cardio ». La marche, la natation et le vélo sont des exercices de ce type.

 

Les exercices anaérobiques sont aussi appelés « exercices de force et de puissance ». On parle ici d’entraînement musculaire au gym ou avec des appareils similaires à la maison. Les exercices utilisant des bandes élastiques sont aussi de ce type. Les exercices d’aérobie ont été largement étudiés dans le déclin cognitif et agissent via divers mécanismes[10]. Ce type d’exercices augmente le flux sanguin et régularise le facteur BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), considéré comme un fertilisant pour le cerveau.

De plus, ce type d’activités réduit les niveaux de protéine tau, ces enchevêtrements de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. De plus, on note que les personnes âgées qui ont une bonne condition aérobique conservent un meilleur volume de leur cerveau, ont une épaisseur corticale plus grande (ceci est associé à un plus grand nombre de neurones et à une meilleure santé cognitive) et ont une meilleure intégrité de la matière blanche du cerveau, ce qui aide à la transmission neuronale.

Globalement, cela améliore la pensée critique et les capacités de planification. Ultimement, les exercices aérobiques sont aussi associés à une meilleure évacuation des toxines du cerveau via les cellules gliales. Ces cellules agissent comme les éboueurs du cerveau. Ces cellules forment le système glymphatique[11], qui est d’ailleurs fortement actif durant le sommeil.

Ainsi, un sommeil de qualité permet au cerveau d’exercer ses fonctions de nettoyage et d’épuration des matières indésirables (incluant les protéines fabriquées dans la maladie d’Alzheimer).

 

L’exercice en anaérobie est aussi important pour la santé cognitive[12]. On constate que ce type d’exercice améliore le volume et les fonctions cognitives du cerveau. Ce type d’activité physique permet également de maintenir la masse musculaire qui, en plus, évite la perte osseuse, réduisant ainsi le risque de fracture ou d’ostéoporose.

 

3. La gestion du stress

Lorsque nous sommes en situation de stress, notre corps fait circuler plus d’adrénaline et de cortisol. « Le cortisol, en excès, endommage les cellules du centre de la mémoire du cerveau. Il empêche le glucose de pénétrer adéquatement dans les cellules du cerveau. Il bloque la fonction des neurotransmetteurs et provoque des lésions des cellules cérébrales. Des niveaux élevés de cortisol ont également un impact sur la capacité à apprendre et à retenir de nouvelles informations (c’est ce qu’on appelle la “perte de mémoire à court terme”). Plus le stress et les niveaux de cortisol augmentent, plus on risque de développer des pertes de mémoire[13]. » Non seulement le stress contribue-t-il à provoquer et à entretenir plusieurs pathologies, mais il exacerbe aussi leurs symptômes.

Le stress a aussi la capacité de déclencher l’existence d’autres comorbidités comme la dépression et l’anxiété, qui sont deux troubles de l’humeur qui cohabitent souvent avec la maladie d’Alzheimer[14]. Les personnes souffrant de dépression sont d’ailleurs deux fois plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer[15]. Le même risque existe avec le syndrome de stress post-traumatique, lorsqu’étudié chez les vétérans[16]. Chez les modèles animaux, on sait d’ailleurs que le stress exacerbe les symptômes de la maladie d’Alzheimer[17]. Il existe ainsi des liens étroits entre la régulation des émotions et son impact sur les fonctions cognitives du cerveau.

 

4. L’optimisation du sommeil

Le sommeil est important dans la maladie d’Alzheimer et le déclin cognitif en général. Il existe plusieurs preuves bidirectionnelles entre les troubles du sommeil et les changements physiopathologiques observés dans la pathologie. On sait maintenant que la durée du sommeil et la qualité du sommeil à l’âge adulte sont associées au risque de déclin cognitif[18]. On sait aussi que les problèmes liés au sommeil sont associés à de la neuro-inflammation, à l’athérosclérose et à l’altération de la clairance de l’amyloïde, probablement liées à un dérèglement du système glymphatique, le système de vidange du cerveau[19].

On sait aussi que le manque de sommeil, tant chez les hommes que les femmes est associé à une piètre qualité de vie tant au niveau social, émotionnel, cognitif et comportemental[20]. Le sommeil affecterait même le dépôt des plaques amyloïdes dans le cerveau, une caractéristique phare de la maladie d’Alzheimer[21].

Finalement, dans les stades plus avancés de la maladie, on retrouve beaucoup de dérèglements du sommeil affectant la qualité de vie de la personne atteinte, mais aussi la qualité de vie de ses proches[22]. Le phénomène d’errance et celui du coucher du soleil, ou sundowning en anglais, réfère à une forme de confusion associée à un dérèglement du rythme circadien. On retrouve à ce moment de l’agitation, de la confusion accrue et parfois des hallucinations[23]. Dans une optique de prévention, il est impératif de dépister et de traiter adéquatement le syndrome d’apnée du sommeil, et d’entretenir une hygiène du sommeil optimale.

 

La gestion du sommeil pour plusieurs personnes atteintes d’Alzheimer est problématique bien longtemps avant les premiers signes de la maladie. Plusieurs se tournent alors vers la médication. Cette médication, certes efficace pour dormir, a néanmoins de lourdes conséquences sur le plan cognitif. Un article scientifique provenant du British Medical Journal mentionne même une statistique qui indique que lorsque des personnes prennent pendant 3 à 6 mois des benzodiazépines, ils augmentent leur risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer de 32 %[24] !

 

5. La stimulation cognitive

La stimulation cognitive est cruciale, pour préserver la réserve cognitive du cerveau. La réserve cognitive se définit comme une façon qu’a le cerveau de faire face à des lésions cérébrales en utilisant des réseaux neuronaux préexistants ou en activant de nouvelles connexions[25]. La réserve cognitive serait dépendante du niveau d’éducation et du niveau de stimulation cognitive pendant la vie active[26]. Apprendre continuellement est une source de stimulation cérébrale non négligeable qui a été longuement étudiée dans le déclin cognitif[27].

Outre l’apprentissage, on sait que les activités stimulantes et l’engagement social sont des facteurs importants pour protéger le cerveau[28]. La recherche ne s’entend pas encore sur quels types de stimulation cognitive sont les plus efficaces. Que ce soit de jouer aux cartes, de faire des mots croisés, d’appeler ses enfants ou ses petits-enfants, d’apprendre une nouvelle langue, de faire du tricot ou des créations artistiques, de jouer à un jeu sur une application ou de jouer d’un instrument de musique, la stimulation cognitive est centrale à la préservation des fonctions.

 

6. L’environnement et la santé cognitive

Le Dr Dale Bredesen a créé un néologisme avec le mot « démentogène », qui signifie « élément provenant de l’environnement et pouvant contribuer à déclencher (pas nécessairement à lui seul) ou à exacerber un déclin cognitif déjà installé ». Les sources environnementales problématiques sont nombreuses, par exemple les métaux lourds comme l’aluminium, le plomb, le mercure et l’arsenic pouvant être présents dans l’eau ou la nourriture contaminée ou via une exposition professionnelle industrielle. Les résidus de mycotoxines provenant de moisissures ayant poussé sur des structures humides et mal entretenues auxquelles on peut être exposés régulièrement en sont d’autres exemples.

Finalement, il y a aussi les produits chimiques organiques comme les pesticides, les diluants à peinture et les produits pétroliers auxquels nous sommes exposés quotidiennement. Une exposition environnementale significative à des polluants peut être totalement sans conséquence pour certains, mais grandement problématique après plusieurs années pour les individus qui ont des prédispositions génétiques. Il est possible de détoxifier ce genre de substances naturellement.

Notre environnement interne peut aussi être problématique à un certain niveau. En effet, notre organisme est composé de divers systèmes en communication les uns avec les autres dont fait partie notre microbiote intestinal (s’étendant de la bouche au colon). De plus en plus de recherches font des liens entre le déclin cognitif et une bactérie retrouvée dans la bouche et responsable d’inflammation des gencives et de caries, appelée P. gingivalis[29]. De plus, un virus de la famille de l’herpès semble aussi avoir un lien avec le risque de développer la maladie d’Alzheimer[30].

 

7. Outils ciblés : ramener le sens de la vie de la personne atteinte et de ses proches

L’approche Montréal, ou le partenariat entre les usagers, leurs proches et les différents acteurs du système de santé[31], se veut une alliance thérapeutique visant l’autodétermination de la personne afin de coconstruire des soins qui ont du sens pour la personne et son entourage ainsi que des soins faisant une large place à l’éducation à la santé afin de stimuler l’engagement de la personne.

Au début des années 2010, on parlait d’approche centrée sur le patient. Ici, on parle plutôt d’un réel partenariat entre le patient et les professionnels de la santé. Dans l’approche Montréal, on intègre également des groupes de gens souffrant des mêmes problèmes de santé afin de pouvoir échanger avec eux. Cela leur permet de se sentir moins seuls dans leur réalité et d’apprendre à partir de la réalité de chacun[32].

 

En ce sens, nous nous intéressons particulièrement à l’approche Montessori. Cette méthode a été créée au début des années 1900 par Maria Montessori, une médecin allemande qui a créé de toutes pièces une nouvelle façon d’éduquer les enfants à la suite d’une observation très assidue d’un groupe d’enfants qui lui avait été confié. Ces enfants connaissaient des retards de développement, et Maria Montessori estima que le problème était plus d’ordre pédagogique que médical. La méthode Montessori pour le déclin cognitif et le vieillissement découle, quant à elle, des travaux du Dr Cameron Camp[33].

L’objectif du programme est de redonner un environnement où la personne atteinte peut être autonome dans la réalisation de tâches qui lui plaisent, qui ont du sens pour elle[34]. Il s’agit d’une approche innovante apportant un environnement riche en matière d’indices et de soutien, leur permettant d’accomplir ce qu’ils désirent. L’approche est toujours basée sur la dignité et le respect de chacun. Un groupe d’experts international a été créé pour encadrer cette nouvelle méthode et former des intervenants afin de la déployer dans divers milieux de soins. On parle alors d’environnements organisés où du matériel intéressant est à la portée de la personne atteinte et est basé sur ses intérêts.

Le Dr Cameron Camp estime que nous devrions travailler avec les capacités préservées de la personne, et non sur le diagnostic qui entraîne des lacunes[35]. Les activités doivent aussi permettre à la personne d’avoir un contrôle sur sa vie[36]. Par exemple, si vous avez été une maman au foyer, vous serez plus encline à faire des activités pour vous redonner des capacités à dresser la table joliment pour inviter vos enfants à souper qu’à faire de la peinture à numéros avec des inconnus dans une salle où vous n’êtes jamais allée. Que ce soit choisir, plier ou repasser ses vêtements, faire des travaux domestiques comme de légères réparations ou d’entretien, participer à la préparation du repas ou jardiner, la méthode Montessori fournira à la personne un cadre aidant, et non infantilisant, pour travailler les mémoires procédurales (ces mémoires inscrites profondément en elle, répétées durant toute sa vie).

 

En conclusion, il est crucial que les gens atteints et leurs proches réalisent tout le pouvoir qu’ils ont sur leur santé par le biais de l’optimisation des habitudes de vie dans différentes sphères, simultanément. Il est clair que cette prise de conscience en lien avec la pertinence d’assainir le mode de vie a beaucoup plus de pouvoir que n’importe quel médicament essayé dans l’espoir de ralentir la progression de la maladie. En plus de contribuer à la santé cognitive, l’implantation de saines habitudes de vie a l’heureux effet secondaire d’aider les personnes quant aux problèmes métaboliques, au risque de cancer, au surpoids, aux troubles de l’humeur, etc. Et bien entendu, il n’est jamais trop tard pour agir !

 

RÉFÉRENCES :

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[3] Snowdon DA; Nun Study. Healthy aging and dementia: findings from the Nun Study. Ann Intern Med. 2003 Sep 2;139(5 Pt 2):450-4. doi: 10.7326/0003-4819-139-5_part_2-200309021-00014. PMID: 12965975.

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[5] Kivipelto M, Mangialasche F, Snyder HM, Allegri R, Andrieu S, Arai H, Baker L, Belleville S, Brodaty H, Brucki SM, Calandri I, Caramelli P, Chen C, Chertkow H, Chew E, Choi SH, Chowdhary N, Crivelli L, Torre R, Du Y, Dua T, Espeland M, Feldman HH, Hartmanis M, Hartmann T, Heffernan M, Henry CJ, Hong CH, Håkansson K, Iwatsubo T, Jeong JH, Jimenez-Maggiora G, Koo EH, Launer LJ, Lehtisalo J, Lopera F, Martínez-Lage P, Martins R, Middleton L, Molinuevo JL, Montero-Odasso M, Moon SY, Morales-Pérez K, Nitrini R, Nygaard HB, Park YK, Peltonen M, Qiu C, Quiroz YT, Raman R, Rao N, Ravindranath V, Rosenberg A, Sakurai T, Salinas RM, Scheltens P, Sevlever G, Soininen H, Sosa AL, Suemoto CK, Tainta-Cuezva M, Velilla L, Wang Y, Whitmer R, Xu X, Bain LJ, Solomon A, Ngandu T, Carrillo MC. World-Wide FINGERS Network: A global approach to risk reduction and prevention of dementia. Alzheimers Dement. 2020 Jul;16(7):1078-1094. doi: 10.1002/alz.12123. Epub 2020 Jul 5. PMID: 32627328.

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[9] https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44399/9789241599979_eng.pdf?sequence=1&isAllowed=y consulté le 20 mars 2022.

[10] Morris, J. K., Vidoni, E. D., Johnson, D. K., Van Sciver, A., Mahnken, J. D., Honea, R. A., Wilkins, H. M., Brooks, W. M., Billinger, S. A., Swerdlow, R. H., & Burns, J. M. (2017). Aerobic exercise for Alzheimer’s disease: A randomized controlled pilot trial. PloS one, 12(2), e0170547. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0170547

[11]https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/cerveau-niveaux/2019/02/13/systeme-glymphatique-egouts-cerveau

[12] McGough, Ellen L. PT, PhD1; Lin, Shih-Yin MM-BC, MPH, PhD2; Belza, Basia RN, PhD2,3; Becofsky, Katie M. PhD4; Jones, Dina L. PT, PhD5; Liu, Minhui RN, PhD2,6; Wilcox, Sara PhD7; Logsdon, Rebecca G. PhD2,3 A Scoping Review of Physical Performance Outcome Measures Used in Exercise Interventions for Older Adults With Alzheimer Disease and Related Dementias, Journal of Geriatric Physical Therapy: January/March 2019 – Volume 42 – Issue 1 – p 28-47

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[13] https://alzheimersprevention.org/4-pillars-of-prevention/pillar-2-stress-management/ consulté le 22 mars 2022 et traduit librement.

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