Le Nithyananda Yoga, source inépuisable d’énergie et d’inspiration

Publié le 15 juin 2019
Écrit par Laëtitia Van Becelaere

Le Nithyananda Yoga, source inépuisable d’énergie et d’inspiration

Je ne cesse de m’émerveiller devant l’intelligence de l’existence, qui finit toujours par mener l’être là où il doit aller.

 

Des questions existentielles donnèrent naissance à ma quête et c’est dans cet élan que j’entrepris ce long et merveilleux voyage vers l’Inde. L’intensité bouillonnait en moi. Je voulais une expérience au-delà de la logique, une expérience qui transcende tout. Ce que je désire partager avec vous est une découverte qui est devenue Source de Vérité pour moi. Après un voyage qui dura une trentaine d’heures, je me retrouvai pour la première fois, le 26 juin 2016, devant l’être qui allait devenir mon Guru, sa divine Sainteté Sri Nithyananda Paramashivam.

C’est avec une profonde gratitude que je peux aujourd’hui dire que c’est lui qui me montra la voie intérieure menant à la connexion ultime, le yoga !

Certes, nous avons tous et toutes entendu parler du yoga. La plupart d’entre nous connaissons le yoga en tant que pratique de remise en forme et de bien-être, douce ou intense selon les variations. Cependant, ce ne fut qu’une fois en Inde que je découvris avec émerveillement le contexte sacré ainsi que tous les bienfaits de ce rituel yogique. Le yoga authentique, tel que révélé dans les textes sacrés du Sanatana Dharma, les Vedas et les Agamas, est la clé permettant d’atteindre l’union avec le cosmos. C’est effectivement en alignant notre corps à la géométrie cosmique parfaite que l’état de béatitude éclot en nous et cette expérience va bien au-delà d’une simple sensation de mieux-être physique, mental ou émotionnel. Il s’agit en effet d’un espace dans lequel l’énergie vitale dormante en chacun de nous, l’énergie Kundalini, s’éveille, nous donnant ainsi accès à une source inépuisable d’énergie et d’inspiration.

Cependant afin que notre système nerveux puisse soutenir l’intensité de l’énergie Kundalini, une physiologie yogique stable est nécessaire. C’est dans ce contexte que mon entraînement yogique débuta. J’appris entre autres que tous les circuits de notre corps, soit le circuit sanguin, le circuit nerveux, le circuit pranique (système respiratoire), le circuit digestif, le circuit excréteur, le circuit reproducteur et le circuit énergétique sont reliés par l’énergie Kundalini, qui circule à travers tous les canaux du corps appelés les Nadis . Lorsque certains canaux fonctionnent mal, ce qui est malheureusement fréquent dans notre société à cause, entre autres, de toutes les toxines que nous absorbons, l’énergie Kundalini reste bloquée. Ces blocages causent de nombreuses perturbations dans le système et mènent éventuellement à l’apparition de toutes sortes de maux et de maladies dans le corps.

La tradition védique nous offre la science nous permettant de comprendre comment le prana (l’énergie) circule à travers le corps. Le Pranayama, terme sanskrit qui signifie énergie et vitalité, est composé de trois processus : l’inhalation de l’air (Puraka), de l’exhalation de l’air (Rechaka), ainsi que de la rétention du souffle (Kumbhaka). Dans son recueil Nithyananda Yoga, Evolution of New Species, Sri Nithyananda Paramashivam explique que le Pranayama est très différent du processus que nous connaissons sous le nom de respiration. En effet, la respiration yogique va bien au-delà de l’utilisation des organes respiratoires. Il s’agit d’une expérience qui permet de faire augmenter l’énergie vitale non seulement en nous, mais également autour de nous. Lors de ma formation pour devenir yoga acharya (enseignante de yoga) en juin 2018, je fis une expérience de kumbhaka qui me fit réaliser à quel point nous en savons peu sur notre propre corps, et du même fait, sur l’Univers dans lequel nous existons. J’étais assise en Padmasana, une position yogique, en suivant les instructions qui nous avaient été données. Au moment de chaque exhalation, je produisais donc un son profond à partir de la région appelée Ananda Gandha, située entre le Anahata chakra (niveau du cœur) et le Manipura chakra (niveau du plexus solaire). Les vibrations résonnaient dans mon Vishuddhi chakra (niveau de la gorge) sans cependant quitter ma bouche. En même temps, je sentais la région du Sahaswara chakra (au-dessus du crâne) prendre de plus en plus d’expansion, comme si elle s’ouvrait. Après plusieurs minutes, la méditation s’arrêta et c’est à ce moment qu’une sensation extraordinaire s’éveilla en moi. Je n’inspirais plus. Je n’expirais plus non plus. Rien n’était retenu de force. Au contraire, je sentais mon corps léger et rempli d’énergie. Je ressentais mes organes respirer mais aucun mouvement venant des poumons permettant l’entrée et la sortie d’air n’était nécessaire.

C’était comme si la source d’air venait directement de l’intérieur. Je me souviens même avoir été surprise et avoir entendu la voix de la logique me dire : « Il serait normalement le temps d’inspirer ». Après quelques instants, la respiration externe reprit son cours. Je ressentais un grand calme et une légèreté vibrante. L’expérience avait eu un tel effet rajeunissant et revigorant en moi que je décidai d’entamer mes recherches. Je réalisai que d’innombrables expériences yogiques étaient documentées dans les textes sacrés.

Il existe bien sûr de multiples exemples illustrant des facultés extraordinaires exprimées à travers un corps yogique. Par exemple, les yogis présents lors de la Kumbh Mela, le plus large rassemblement spirituel du monde, démontrent cette capacité de contrôle du souffle en enterrant leur tête dans la terre pendant trois jours d’affilée sans même avoir une seule fois besoin de revenir à la surface pour inspirer. Cette faculté inouïe provient de l’habileté du corps yogique à puiser le prana directement à partir de l’énergie cosmique.

Le Nithyananda yoga a une portée infiniment vaste. Il introduit en effet douze dimensions qui permettent le parfait alignement du corps aux vibrations cosmiques. Par ailleurs, comme il s’agit d’une science complète, elle introduit également une diète sattvique ainsi que des techniques de lavement du corps afin de préparer le corps à recevoir et à conserver l’énergie Kundalini. C’est donc avec une grande joie que je vous invite à explorer cette riche tradition avec moi au cours des prochains articles !