Les aliments et les plantes amis des seins

Publié le 20 mars 2018
Écrit par Anny SCHNEIDER, Auteure et herboriste-thérapeute accréditée

Les aliments et les plantes amis des seins

Le refuge le plus sûr est le sein d’une mère. – Adage Russe

 

Objets de fantasmes et de réminiscences réconfortantes, mais surtout source de vie, fontaines de Jouvence et protubérances sublimes, nous parlons ici des plus magnifiques attributs des femmes : les seins.

Ceux-ci inspirent et procurent toutes sortes d’images, aux hommes surtout, évoquant l’abondance, la chaleur, la générosité, la douceur et le réconfort, et certains cherchent à retrouver cette félicité durant toute leur vie…

C’est la maman, merveilleuse femme et nourrice, de mon tout nouveau petit-fils Henri qui m’a inspiré cet article, en voyant sur ses seins généreux les effets spectaculaires cumulés de l’amour, des hormones et de la succion répétée de ce petit trésor, déjà vigoureux.

À Dieu et à leur père, merci ! J’ai vécu ceci moi-même grâce à mes deux enfants nourris au sein, même si la nature m’avait pourvu de petits modèles, pourtant fonctionnels aux bons moments.

Les femmes font tout ce qu’elles peuvent, et la nature les aide à garder et à entretenir la santé et la beauté de leur poitrine, encore plus autour de la maternité et durant l’allaitement, qui décuplent nos jolis attributs…

À voir le nombre de chirurgies, il faut croire que beaucoup n’en sont pas satisfaites.

 

CONSEILS POUR GARDER NOS SEINS EN BONNE SANTÉ

Il est clairement documenté que les cancers du sein ont augmenté avec l’utilisation massive et généralisée des pesticides, mais aussi à cause des hormones injectées ou ajoutées dans la plupart des nourritures pour animaux, quand ce n’est pas à cause de la pilule contraceptive ou des hormones prises à la périménopause par les femmes mêmes.

Attention également aux déodorants, aux crèmes et aux lotions très chimiques, dont les seins et les nombreux ganglions sous les aisselles absorbent facilement les substances.

Un autre facteur aggravant était la consommation courante de gras hydrogénés durant presque un demi-siècle, désormais heureusement bannis.

Le sucre raffiné et les gras polyinsaturés rancis ou oxydés sont, eux aussi, nocifs pour la santé mammaire.

Par ailleurs, un foie en mauvais état gère et produit, au moyen du cholestérol, des hormones déficientes qui ont une influence directe sur la santé mammaire.

L’hérédité est évidemment un autre facteur non négligeable, car on a souvent des seins similaires à ceux de notre mère, forme, volume et santé hormonale compris.

 

LES PLANTES INHIBITRICES D’HORMONES GALACTOGÈNES

L’if : très connu pour son taxol, une substance antihormone inhibitrice d’œstrogènes, cet arbuste désormais raréfié est donné systématiquement aux femmes souffrant de cancers hormonodépendants. Il était jadis utilisé en décoction dépurative et anti-inflammatoire. Note : ne jamais consommer ses graines, mortelles à moins de dix unités pour un adulte.

La sauge : bien connue comme tonique générale et immunitaire, la sauge inhibe néanmoins les hormones qui influencent le volume des seins et la production de lait.

Le persil : les feuilles de persil écrasées ou chauffées à la vapeur, appliquées sur les seins, inhibent la production de lait des nourrices. En interne, la racine surtout est abortive et absolument déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes.

Les tanins : à cause de leurs effets asséchants, ils favorisent la rétention des liquides dans les tissus sous-jacents. Les écorces (chêne, bouleaux, tilleul) comme les racines (patience, ratanhia, rhubarbe) peuvent assécher les canaux mammaires de même que les muqueuses en général.

Les alcaloïdes : stimulants de la sécrétion d’adrénaline ou de dopamine qui nuisent aux hormones galactagogues et qui, comme un stress prolongé, peuvent les faire diminuer : la caféine, la théine, ou la théobromine, mais aussi les opiacés, en général, nuisent à la prolactine comme à la sérotonine, si importantes pour une maman et un bébé serein.

 

LES ALIMENTS GALACTAGOGUES

En premier, on pensera aux produits laitiers, de la crème au fromage, car le semblable attire le semblable. Par conséquent, le lait des vaches, souvent nourries par leur fourrage, riche en légumineuses galactogènes, quand ce n’est pas en hormones ajoutées, induit naturellement la sécrétion de lait chez la femme et augmente la masse lipidique des glandes mammaires.

En excès ou de mauvaise qualité, ils peuvent aggraver des seins déjà polykystiques.

Pour cette raison, il faut choisir des produits laitiers relativement maigres, mais certifiés bio, car ils sont exempts de substances inorganiques, toxiques pour la santé hormonale et générale.

 

VÉGÉTAUX INDUCTEURS DE LAIT MATERNEL

Dans la plupart des diètes traditionnelles, au nord comme dans l’hémisphère sud, on retrouve ces aliments de base, pour compléter les protéines végétales, mais aussi pour favoriser la fertilité et la bonne santé des bébés allaités.

Les céréales et les légumineuses sont toutes progalactagogues et inductrices d’hormones féminines. Il existe même sur le marché naturel des complexes à base de céréales, de légumineuses et de vitamines B, très coûteux, pour stimuler le volume mammaire ! Il est plus simple et moins coûteux de favoriser la consommation régulière de ces aliments, somme toute très accessibles.

L’avoine : nourriture favorite des génisses ; ses jeunes grains germés contiennent les plus hauts taux d’hormones.

L’orge : céréale très digeste, elle procure énergie et chaleur à toutes les nourrices, du Népal à la Sibérie. Elle contient également le malt, un sucre double très énergisant.

Le blé : c’est le blé germé et le pain intégral, sinon le rejuvelac, la Weizenbier (bière de blé) ou encore le jus d’herbe de blé, qui sont les meilleurs aliments pour enrichir le lait maternel.

Le maïs : céréale sacrée de toute l’Amérique, le maïs est mangé tel quel, à peine cuit, ou en tortilla hors saison ; il est hypoallergène et très nutritif.

Le sarrasin : du tsampa des montagnards de l’Everest à notre bonne galette de sarrasin, cette douce polygonacée nourrit aussi bien le lait des nourrices que le sang des bûcherons.

Le seigle : ce blé du Nord est, lui aussi, très digeste, mais négligé, sauf dans les pays slaves ou germaniques, où on y ajoute souvent du carvi, sous forme de graines, digestives, voire galactagogues.

Le soya : la viande sans os, si controversée pour la croissance des bébés, est néanmoins la légumineuse la plus consommée par les femmes asiatiques, qui ont aussi les plus faibles taux de cancer hormonodépendant.

La lécithine de soya, soit les phospholipides gras qu’il contient, nourrit et, appliquée en liquide, soigne les mamelons gercés par trop de tétées. En granules ou en liquide combiné a de la levure, elle est réputée enrichir le lait des nourrices. Beaucoup de conseillères en lactation continuent à en faire circuler la recette.

Le trèfle : lui aussi très controversé, il est néanmoins prouvé qu’il aide à la fabrication de lait chez les femmes comme chez les vaches, sans toutefois nourrir les tumeurs. Au contraire, son effet dépuratif sanguin est reconnu. Il faut toutefois tenir compte de ses effets anticoagulants.

La luzerne : cette autre légumineuse est surtout consommée crue et en salade, germée, car c’est ainsi qu’elle apporte le plus d’enzymes et de protéines.

Si on l’assimile bien, la levure alimentaire est la meilleure source de vitamine du complexe B, de chrome, de sélénium et de protéines, elle contribue à augmenter la qualité et la quantité de lait, mais aussi le volume des seins.

 

BIENFAITS RECONNUS DES GLUCARATES ET DES SULFORAPHANES DES BRASSICACÉES

C’est un bon choix que de consommer souvent des végétaux crus de la famille des crucifères. Ceux-ci nettoient et protègent tout notre système hépatobiliaire des agrégats anormaux et de l’accumulation d’hormones et de gras indésirables dans les réservoirs hypersensibles que sont nos seins.

Crus de préférence, choisissez les choux les plus verts possible, le daïkon, le chou frisé, le chou de Savoie ou la roquette. Ces derniers devraient être quotidiennement ajoutés au menu, pour une bonne santé hormonale et immunitaire. Si vous les digérez mal, ajoutez de l’aneth, du cumin, du carvi ou du fenouil, tous des carminatifs reconnus.

 

LES PLANTES FRANCHEMENT GALACTOGÈNES OU GALACTAGOGUES

L’aneth, l’anis et le fenouil : justement, ces graines d’astéracées délicieuses au goût, prises en décoction à raison d’un à deux grammes par tasse d’eau, augmentent non seulement le volume de lait, mais aident à mieux l’assimiler et à combattre les flatulences et les coliques du bébé.

Le houblon : bien connu pour sa richesse en pro-œstrogènes et ses effets sédatifs, le houblon augmente aussi le volume des seins. Même si la bonne bière traditionnelle sans sucre ajouté est doublement bénéfique (houblon, levure et malt combinés), il faut bien sûr éviter la bière alcoolisée chez les nourrices. Par ailleurs, le houblon a des effets sédatifs, parfois souhaitables pour passer de meilleures nuits.

Le chardon bénit : ce joli chardon cultivé sous nos cieux favorise la production lactée et la transformation des bons gras par le foie ainsi que leur transport par la lymphe et le sang vers les seins.

Le chardon-marie : cet autre chardon est le baume absolu pour le foie qu’il assainit, répare et protège comme aucune autre plante cholagogue et cholérétique.

Le fenugrec : cette graine de légumineuse méditerranéenne favorise la croissance des seins et le volume de lait généré, comme aucune autre plante. Seuls inconvénients : l’odeur et le goût de sirop d’érable trop bouilli qu’il donne aux sécrétions, sueur et lait compris. Aussi, pris en excès, il peut faire trop diminuer la glycémie.

La guimauve : la douce racine de guimauve enrichit le lait et contribue à protéger les muqueuses du bébé comme de la maman.

Le galéga : autre légumineuse, plus rare chez nos herboristes et dans nos jardins nordiques, il est une légumineuse jadis très consommée par les nourrices, qui vendaient parfois leur lait à prix d’or… liquide

L’onagre : On peut l’appliquer directement sous forme d’huile sur les mamelons en cas d’irritation ou de crevasses. En interne, grâce à ses acides gras essentiels, elle soulage les tensions mammaires périmenstruelles et soigne les kystes bénins internes.

L’huile de ricin : notre Palma Christi, appliquée en cataplasme, seule ou avec de l’huile de lin ou ses graines pilées en farine, soulage les pires douleurs des seins, même les mastites.

Déposer le cataplasme dans des feuilles de chou bio chauffées à la vapeur, et maintenir le tout à l’aide d’un élastique, afin de soulager et d’enrayer les pires mastites.

 

Baume doux pour les seins

Pour un pot d’onguent de 100 ml

  • 60 ml de beurre de karité filtré
  • 20 ml d’huile de chanvre
  • 10 ml d’huile de rose musquée
  • 40 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie
  • 20 gouttes d’huile essentielle d’ylang-ylang
  • 5 gouttes d’huile essentielle d’absolue de rose

Pour la beauté et la douceur de nos nobles protubérances.

Faire fondre le karité à feu doux, ajouter les huiles de chanvre et de rose musquée en remuant doucement ainsi que 40 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie, 20 gouttes d’ylang-ylang et 5 gouttes d’absolue de rose diluée à 5 ou à 10 % (selon vos moyens).

Appliquer quotidiennement sur vos seins après le bain ou la douche, pour préserver longtemps leur beauté, leur douceur et leur intégrité.

 

Pour conserver le tonus de votre poitrine, je conseille, bien sûr, l’exercice régulier avec un bon soutien-gorge, les douches froides en affusion avec le pommeau en cercle, et cet exercice classique, à répéter au moins 100 fois de suite, le dos bien droit, devant un miroir, pour fortifier les muscles fins qui soutiennent les seins : dites 100 fois de suite, en articulant bien et sans rire : QX,QX,QX!

À toutes les filles, les mamans et les mamies : prenons bien soin de nos seins, doux coussins si utiles et agréables, même longtemps après l’allaitement !

Pour les jeunes mamans et leurs petits, la liste précédente présentait quelques pratiques et traditions, parfois millénaires, pour préserver et partager le bonheur d’une vie bien nourrie et perpétuée, jalonnée de bien plus de sourires que de larmes. C’est si magnifique un bébé en bonne santé, et le nôtre sera toujours le plus beau du monde !

 

RÉFÉRENCES

Sur demande à annyschneider.com