Publié le 15 janvier 2017
Écrit par Sylvie Leblanc, n.d.
En ce début d’année, plusieurs d’entre nous ont de bonnes résolutions afin de mieux vivre, avec plus de vitalité, et plus longtemps.
Si vous me permettez une analogie, qu’il s’agisse de nos outils ou de notre véhicule automobile, il est recommandé, afin de combattre la corrosion et l’oxydation, de bien huiler le tout pour les conserver longtemps.
Or, il n’y a pas si longtemps, et encore aujourd’hui dans certains milieux, les gras (lipides), dans notre alimentation, étaient visés à boulets rouges !
Mais comme rien n’est absolu en science, quelques fois, les grandes lignes de pensée peuvent devenir révolues et se modifier.
Il est malheureux de penser que, pendant plusieurs décennies, la chasse aux gras dits saturés n’a peut-être pas donné les effets escomptés.
Une référence au célèbre American Journal of Clinical Nutrition cite une analyse qui date de 2010, qui conclut qu’après des décennies de recherche et corrélation de données, il n’y a aucune preuve significative entre la consommation de gras saturés et les maladies cardiovasculaires et coronariennes.
Certains chercheurs et médecins vont plus loin. Dans l’article « Two Exciting Alzheimer’s Advances: A Novel Early Detection […] », publié le 7 novembre 2013 sur son site Web, le Dr Joseph Mercola mentionne que « la folie du faible en gras contribue à la dramatique recrudescence de l’Alzheimer » !
À l’heure actuelle, plus de 5,4 millions d’Américains souffrent de démence, et d’ici 2050, ce phénomène de vieillissement prématuré du cerveau pourrait voir le nombre de personnes atteintes d’Alzheimer à plus de 16 millions, pour les États-Unis seulement. Imaginez, cela ne nous renvoie pas à une vision d’une belle retraite remplie de vitalité !
Ne soyez donc pas surpris, nous avons actuellement des recrudescences de maladies inflammatoires, de dégénérescence neuronale, de démence, etc.
Nous avons besoin des gras, des acides gras ESSENTIELS, et maintenant, la science nous démontre à quel point certains gras saturés contenant des triglycérides à chaîne moyenne sont importants, vraiment !
LES TRIGLYCÉRIDES
Les triglycérides constituent la plus grosse partie des graisses que nous absorbons : 98 %. Le reste des graisses est constitué de cholestérol, de phospholipides et de vitamines liposolubles (A, D, E, K). Pour passer dans le sang, les molécules de triglycérides doivent être coupées en petits morceaux grâce à des enzymes appelées « lipases ». Les lipases peuvent être salivaires, gastriques, mais surtout pancréatiques. Il faut ensuite l’action des composés de la bile pour que les triglycérides puissent passer dans le sang.
Or, un type de triglycérides peut être hydrolysé rapidement dans le tube digestif et peut libérer des acides gras qui passent presque directement dans le sang, sans suc pancréatique et sans action de la bile. Ce sont les triglycérides à chaîne moyenne (TCM).
Les triglycérides à chaîne moyenne ne nécessitant pas de lipase pancréatique ni de bile pour être digérés, des huiles qui en sont très riches, souvent dérivées de l’huile de coco ou de palme, sont utilisées pour les personnes souffrant de problèmes de malabsorption tels que l’insuffisance pancréatique.
Les TCM libèrent rapidement dans le tube digestif les acides gras à chaîne moyenne (AGCM). Les TCM passent donc plus rapidement dans le sang et apportent plus rapidement de l’énergie aux cellules. Ils entrent alors dans les cellules, où ils sont oxydés, et produisent des corps cétoniques, lesquels deviennent producteurs d’énergie au niveau cellulaire, à la place du glucose.
Selon la Dre Mary T. Newport, comme le cerveau des gens atteints d’Alzheimer est souvent résistant ou déficient en insuline, la consommation de ces acides gras fournit des cétones comme combustibles de substitution au glucose.
La Dre Michèle Serrand, auteure de Alzheimer, et s’il y avait un traitement ?, mentionne aussi que les triglycérides à chaîne moyenne sont des graisses particulières, naturellement présentes dans certains aliments comme la noix de coco et utilisées dans certaines maladies comme l’Alzheimer, l’épilepsie et même le cancer.
La piste suivie par la Dre Michèle Serrand commence par ce constat : le diabète et la maladie d’Alzheimer ont progressé dans tous les pays développés. En fait, les diabétiques ont un risque de deux à cinq fois plus élevé que les personnes en bonne santé de développer l’Alzheimer. Et les diabétiques qui cumulent les scores les plus élevés de complications de la maladie auraient, eux, un risque multiplié par 37, selon une étude publiée dans le magazine The Lancet.
On trouve des triglycérides à chaîne moyenne naturellement dans :
À l’heure actuelle, sur le site aboutkid-shealth.ca, on affirme qu’il y aurait un régime reposant sur une consommation de TCM qui serait salutaire, avec supervision, pour réduire considérablement les crises d’épilepsie et qui est recommandé par les médecins.
Ce type d’alimentation ne convient pas nécessairement à tous, mais en prévention ou en début de démence, chez les diabétiques de type II, devant l’insuffisance hépatique ou pancréatique, cela peut, avec la supervision d’un professionnel de la santé, être un atout.
Dites-vous bien que si votre corps a beaucoup de mal à emmagasiner les TCM dans vos réserves de gras (cuisses, fesses, ventre, bras, poitrine), s’ils n’affligent pas votre pancréas ou votre foie, c’est de fait un repos physiologique que ces gras apportent à votre organisme.
L’HUILE DE COCO ET SES VERTUS
« C’est de plus en plus clair que l’huile de coco pourrait être la clé pour inverser les effets de la démence. » (Dr Joseph Mercola)
La noix de coco est donc majoritairement composée d’acides gras saturés dont la moitié (50 %) sont présents sous forme d’acide laurique (appelée aussi « acide dodécanoïque »).
Et, fait important quant à la grande utilité de consommer ces acides gras, imaginez, l’acide laurique est le principal acide gras saturé du lait maternel, n’est-ce pas là une preuve irréfutable que ces gras sont aussi faits pour nos besoins ? Ses propriétés antimicrobiennes seraient très importantes pour les nourrissons, puisque leur système immunitaire n’est pas complètement développé.
Or, la noix de coco est la seule source d’acide laurique qui en contienne en grande quantité.
Selon la Dre Newport, l’huile de noix de coco renverse même certains symptômes de la maladie d’Alzheimer. Les résultats sont surprenants :
Cette graisse, selon certains auteurs, peut aussi repousser les champignons pathogènes qui se trouvent dans l’organisme. Elle restaure aussi la muqueuse intestinale endommagée. On a pu remarquer qu’elle fait augmenter le taux de cholestérol HDL et fait baisser le taux de LDL. Et la liste des bienfaits de la noix de coco sur l’organisme est longue.
CETTE GRAISSE EST CICATRISANTE ET RÉPARATRICE
Et, grâce à ses propriétés antifongiques, elle arrive à soulager par de simples applications localisées, dans les cas d’eczéma, de démangeaison, de candida albicans cutané, etc. Elle :
L’HUILE DE NOIX DE COCO EST IDÉALE POUR LA CUISINE
Il est possible de trouver principalement deux types d’huile de noix de coco : une vierge et une raffinée. L’huile vierge garde toute la saveur et l’odeur de la noix de coco, dans les plats où elle est utilisée. Par contre, l’huile raffinée ne garde ni cette odeur ni la saveur. Ceci dit, elle préserve toutes ses qualités nutritionnelles et ses bienfaits. L’huile de noix de coco supporte les hautes températures, elle est donc idéale pour la cuisson. Le point de fumée des huiles de coco est de 350 °F (177 °C) pour l’huile de coco vierge et de 450 °F (232 °C) pour l’huile de coco raffinée, ce qui en fait un choix privilégié pour les pâtisseries et les cuissons au four. Voici quelques recettes :
Petite tartinade énergisante vite faite de Sylvie
Ingrédients :
Mode de préparation :
Dans un chaudron au fond épais, faire cuire dans un peu d’eau jusqu’à tendreté les courges en petits cubes et les noix de cajou. Égoutter et réserver. Ajouter l’huile de coco et les épices et passer le tout au robot sur pied, jusqu’à obtenir une mixture homogène et lisse. Ajouter la levure alimentaire et bien mélanger. Déposer au réfrigérateur pendant quelques heures. Déguster sur un bon pain, dans un wrap, dans des endives ou des céleris.
Cette tartinade est généreuse en nutriments pour votre cerveau, votre système nerveux ! Et si vous utilisez une huile de coco raffinée sans arôme, même les sceptiques seront confondus… de plaisir !
Muffins aux bleuets et au citron, à l’huile de coco
Ingrédients :
Mode de préparation :
Préchauffer le four à 400 °F (200 °C)
Battre l’œuf, le jus de citron et le sirop d’érable
Dans un autre bol, mélanger la farine, le zeste de citron, les graines de chanvre, le sel, la levure chimique
Mélanger le tout de façon homogène
Puis, ajouter l’huile de coco fondue, mélanger délicatement
Ajouter les bleuets à la dernière minute, pour ne pas trop colorer le mélange
Mettre dans les moules à muffins.
Cuire de 18 à 20 minutes
Donne 12 petits muffins
Cette recette fait partie du répertoire de recettes Alimentation thérapeutique pour petits et grands, tome II. Droits d’auteur exclusifs© Sylvie Leblanc, n.d.
Comme vous pouvez le constater, cela contraste considérablement avec les principes des dernières années où les glucides étaient rois, et les gras, les malfrats. Alors, comme l’homme de métal dans Le magicien d’Oz, n’ayez pas peur de graisser un peu les coins, sans être limité ou saturé dans vos idées !
RÉFÉRENCES
Site Web du Dr Mercola : www.mercola.com
Journal of the American Medical Association (JAMA) Site Web www.aboutkidshealth.ca
NEWPORT, Mary T., Dre. Le pouvoir thérapeutique du régime cétogène et de l’huile de coco, Josette Lyon, février 2016.
NEWPORT, Mary T., Dre. Maladie d’Alzheimer, et s’il existait un traitement ?, JosetteLyon,juin2014.