Les soins énergétiques : faut-il y croire?

Publié le 1 octobre 2024
Écrit par André Jolicœur

Les soins énergétiques : faut-il y croire?
Bio Strath September

Connaissez-vous les soins énergétiques? Bien que ces soins soient devenus courants et appréciés du public, ils demeurent un peu mystérieux pour nombre d’entre nous. La science moderne reconnaît l’existence de notre corps physique ainsi que diverses formes d’énergie qui l’animent, comme la chaleur, le mouvement et les réactions chimiques. Plusieurs sciences anciennes, comme l’ayurveda et la médecine chinoise traditionnelle, reconnaissent ces mêmes aspects du corps humain, mais également d’autres « couches » d’énergie plus subtile comme les émotions et l’âme. Ces sciences plusieurs fois millénaires – plus de 4000 ans! – ont aussi reconnu que les couches d’énergie subtile ont une structure, tout comme le corps matériel, et que cette structure peut aussi subir des déséquilibres, voire des blessures.

 

Des techniques ont donc été développées pour soigner et rééquilibrer l’ensemble des couches de l’être humain. Au Québec, certaines de ces techniques sont catégorisées comme faisant partie de la massothérapie. Le shiatsu, la polarité, le Jin Shin Do, l’Amma et le Reiki en font partie. Puisque les soins énergétiques visent des couches d’énergie parfois très subtile du corps humain, les manœuvres peuvent utiliser un contact très léger, voire un effleurement ou même une simple proximité des mains du thérapeute sans contact direct. Contact léger ne veut cependant pas dire inaction! Le thérapeute agit avec une grande présence d’esprit et de cœur, et les effets peuvent être profonds et intenses. En polarité, par exemple, le corps du client est souvent agité par des spasmes libérateurs pendant plusieurs minutes. De grosses charges émotionnelles peuvent être libérées et entraîner des montées de sanglots. Parfois, les manifestations sont plus faibles au moment du soin, mais donnent lieu à de bons changements à long terme. Le client y trouve une grande réduction de son stress et un sentiment de paix intérieure.

Quand on parle de soins énergétiques, on suscite diverses réactions dans notre entourage. Il peut être question des soins que l’on se donne à soi-même, comme le yoga, le tai-chi, le qi gong, ou des soins que l’on reçoit en massothérapie. Quand on en parle, on reçoit souvent des marques d’intérêt, mais parfois aussi de la fermeture. J’ai entendu des phrases comme « Moi, je ne crois pas à ça » ou « C’est dans ta tête », et je sens parfois que le simple mot « énergie » fait peur à plusieurs personnes!

C’est intéressant parce que le fonctionnement des méthodes énergétiques peut effectivement être influencé par la disposition d’esprit des personnes qui les reçoivent.

En polarité par exemple, on sait que l’état d’ouverture des clients a beaucoup d’impact sur leur capacité à profiter des soins. Le thérapeute en polarité a pour règle d’or de ne pas forcer le client hors de sa capacité du moment. Il se peut que l’on sente que le client a besoin de laisser sortir une grosse charge émotionnelle, mais s’il n’est pas prêt à le faire, on ne l’y obligera pas, par respect pour son rythme de cheminement. Le client ne sera peut-être prêt au « grand déblocage » qu’après plusieurs séances de préparation qui serviront à le sécuriser et à relâcher des tensions moins grandes.

Cette approche respectueuse permet au client de bloquer ce qu’il n’est pas prêt à accepter, ce qui lui permet d’évoluer progressivement sans être complètement déstabilisé.

Certaines personnes reçoivent un soin énergétique en souhaitant qu’il ne se passe rien de spécial. Parfois, c’est parce qu’elles ont cédé à la pression d’une personne proche qui pense que cela leur fera du bien ou de quelqu’un qui souhaitait partager une découverte. Elles bloquent alors leur énergie pour protéger leur croyance. Si le soin fonctionnait, il faudrait bien admettre que l’énergie existe. En bloquant leur énergie, elles s’assurent donc inconsciemment de confirmer leur propre croyance.

Parfois aussi, la personne se laisse guider par son instinct et vient chercher de l’aide, mais elle doit composer avec des peurs qui la retiennent de s’ouvrir pleinement dès la première séance.

C’est d’ailleurs tout à fait normal, et on observe le même phénomène en massothérapie musculosquelettique : la capacité du client à se détendre aide grandement à l’efficacité du massage et s’améliore à mesure que la relation de confiance s’établit avec la ou le thérapeute.

Dans le physique autant que dans l’énergétique, on a besoin d’une période de préparation avant de se détendre et de s’ouvrir, surtout lorsque ce sont des séances avec de nouveaux thérapeutes.

Se dire qu’on ne croit pas aux méthodes énergétiques peut donc les bloquer ou à tout le moins réduire leur efficacité. Il est très intéressant de noter que le contraire est également vrai : une personne qui a des attentes trop élevées peut aussi bloquer l’effet du soin énergétique. Quand l’esprit est fixé sur un objectif trop précis (p. ex., vouloir ressentir la même chose que lors d’une séance précédente), cette rigidité peut empêcher le mouvement de l’énergie et les techniques seront alors moins efficaces.

Certains semblent très ouverts parce qu’ils disent croire à tout, ou presque, et attendent toujours qu’il se passe quelque chose de merveilleux. Les merveilles existent, certes. La véritable ouverture cependant n’est pas de croire ni de ne pas croire, mais plutôt d’accueillir ce qui se présente.

Pour bien profiter d’un soin énergétique, une bonne attitude est d’être simplement ouvert. Ne vous empêtrez pas dans l’aspect mystérieux de l’énergie : c’est simplement une science comme les autres. Fiez-vous à votre instinct. Le thérapeute vous inspire-t-il confiance? Ses agissements sont-ils professionnels et respectueux? Sentez-vous que l’on écoute les besoins que vous exprimez? Si oui, ne vous laissez pas limiter par vos croyances, positives ni négatives. Détendez-vous, respirez et profitez du soin!