Mieux carburer au froid grâce aux plantes en tous genres

Publié le 16 janvier 2020
Écrit par Anny SCHNEIDER, Auteure et herboriste-thérapeute accréditée

Mieux carburer au froid grâce aux plantes en tous genres

Au royaume de l’espoir, il n’y a pas d’hiver. – Adage Russe

 

À l’aube des froids les plus intenses, je me remémore les circonstances et les émotions de la crise du verglas d’il y a 21 ans, et je me dis qu’on est faits forts dans notre coin de pays !

Même moi, Canadienne depuis 40 ans, je me suis accommodée de ces extrêmes, mettant en pratique ces trucs qui rendent les 20° C plus vivables.

 

Pour notre métabolisme, le corps d’abord

Pour mieux stocker et répartir l’énergie tout en équilibrant la glycémie, il faut manger plus de glucides complexes : avoine, millet, orge, sarrasin et riz, les plus complets et biologiques possible, qui réchauffent et apportent une satiété durable, à peu de frais.

Les bons gras sont essentiels pour augmenter et régénérer la couche lipidique de protection, de la peau jusqu’aux organes vitaux : amandes, arachides, cajou, noix, tournesol ou sésame entiers, sinon leurs huiles et beurres, qui isolent les tissus sans faire grossir.

 

Manger des fruits, oui, mais sans excès l’hiver

Ne pas abuser des citrus (par exemple, oranges et mandarines), qui éclaircissent le sang et augmentent la frilosité : à garder pour les collations ou le jus de citron bio dans l’eau claire, à jeun, le matin.

Évidemment, une bonne tarte aux pommes à la cannelle remonte aussi le moral, à condition d’éviter l’huile de palme, le saindoux et la margarine dans la pâte et de minimiser le sucre, ce faux ami si suave. Confectionné avec du miel ou du sirop d’érable local, et sans ajout de crème glacée chimique, bien sûr !

Aussi, quoi de plus réconfortant après une ballade, une virée en ski ou une séance de pelletage qu’une bonne tisane aux épices, aux conifères et aux petits fruits ?

 

Boisson hivernale réconfortante

  • Pour 2 tasses (500 ml) d’eau chaude bouillie 3 minutes avec les plantes :
  • Une cuillère à soupe d’aiguilles de sapin (celui de Noël séché si pas traité, pourquoi pas ?)
  • 5 grammes ou une cuillère à soupe de canneberges fraîches
  • 5 grammes ou une cuillère à soupe de racine de gingembre
  • Un petit bâton de cannelle

Infuser 5 minutes et filtrer.

Vous pouvez ajouter du miel local au goût, juste avant de boire, pour ne pas dénaturer ses enzymes. Ceci est une agréable décoction antigrippale, réchauffant même les sens, tout en activant la circulation périphérique. Que demander de plus à une boisson colorée et saine, bien plus intéressante que ces cafés ou thés insipides importés ou transformés, par ailleurs trop asséchants ou stimulants ?

 

Sages précautions pour l’extérieur

Concernant votre enveloppe, avant de sortir, il faut bien huiler votre visage exposé au froid avec un onguent riche en gras saturés comme le karité, le beurre de cacao ou de coco. Ou encore acheter ou fabriquer un cérat à l’huile d’amande douce, d’olive et un quart de cire d’abeille, sans oublier une ou plusieurs gouttes de ces huiles essentielles protectrices : bois de rose, palmarosa, ou même celles de sapin baumier bien dosées, étant les plus recommandées pour protéger la peau du froid mordant.

Si on fait beaucoup de plein air, appliquer une huile qui réchauffe sur les mains et les pieds est une bonne idée.

 

Émulsion de BTU plus

  • 1 tasse d’huile d’amande douce bio
  • 10 grammes de piments rouges séchés (chili ou jalapenos)
  • 4 brins de romarin frais (ou 10 grammes de romarin séché)

Broyer le tout dans un bon robot et laisser macérer deux semaines dans un bocal de verre. Filtrer avec une gaze ou une étamine bien essorée.

Couler dans des flacons bien bouchés. Appliquer sur les mains et les pieds avant les randonnées ou même en cas de mauvaise circulation périphérique. On pourrait aussi ajouter 20 gouttes d’huile essentielle de romarin à camphre ou encore de sapin baumier, pour l’odeur autant que la conservation prolongée.

En hiver, pour l’immunité et faire le plein d’UV bénéfiques, même par 20° C , on sort s’activer à l’extérieur au moins 20 minutes par jour pour changer notre air résiduel et renouveler l’oxygène si vital.

Bien sûr, adoptez la technique multicouche : du coton direct sur la peau, de la laine ensuite, du Goretex ou de l’asclépiade par-dessus. Choisir les bas, les gants et les tuques, si possible, en laine d’alpaga, de mohair ou de mérinos.

Mais non, chers « pure laine », je ne vous apprendrai pas à vous habiller l’hiver !

Au lit, pourquoi pas, une bonne bouillotte d’eau chaude, plus saine que les couvertures chauffantes, mais moins efficace qu’un ou une partenaire un peu rondelet à vos côtés !

Ainsi, en remerciant le ciel pour cette luminosité unique de nos nuits nordiques purificatrices (qui neutralisent aussi une bonne part des larves de vermine : tiques, moustiques, etc.), nous pouvons nous dire, de concert avec Albert Camus, « Au cœur de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été ! »

Par l’amour partagé et sa célébration imminente, qui en fait devraient durer toute l’année, je vous souhaite de garder toujours votre cœur ouvert et votre sang fluide à la bonne température !