Mort de fatigue: réflexions et pistes de solutions

Publié le 17 décembre 2019
Écrit par Francine Dubuc, T.S., PCC, n.d.

Mort de fatigue: réflexions et pistes de solutions

Arianna Huffington, éditorialiste, conférencière et auteure du livre Thrive1, mentionne comment elle est « morte de fatigue », par manque de sommeil et d’épuisement.

 

Son « réveil » fut brusque. C’est lorsqu’elle s’est blessée en tombant de fatigue de son bureau qu’elle a entamé une remise en question de son mode de vie. Depuis, pour faire face à ce qu’elle nomme « l’épidémie du stress et de l’épuisement » que nous vivons en Amérique du Nord, elle a démarré le mouvement Thrive global2. Son message est clair : « Nous avons besoin de transformer la façon dont nous vivons et travaillons. Et de redonner de l’importance au sommeil. »

 

Plusieurs facteurs liés à la fatigue

Ressentir de la fatigue et écouter notre besoin de repos est sain. Nous nous assurons ainsi de recharger nos batteries et de préserver notre vitalité. Par contre, se sentir fatigué presque tout le temps est un symptôme qui nous empêche de jouir pleinement de la vie et de notre vitalité. Face à la fatigue, il est fondamental de consulter son médecin et autre professionnel de la santé complémentaire.

L’évaluation médicale avec un bilan sanguin pourra identifier les facteurs physiques. Ces facteurs peuvent évidemment inclure une dimension émotionnelle ainsi qu’être reliés au niveau de stress vécu :

  • Hypothyroïdie
  • Hypoglycémie ou diabète
  • Fibromyalgie
  • Dépression, épuisement professionnel et troubles de l’anxiété
  • Problèmes digestifs : maladie de Crohn, syndrome du côlon irritable
  • Intolérance alimentaire : gluten, lactose
  • Anorexie ou boulimie
  • Anémie
  • Alcoolisme
  • Déséquilibre hormonal
  • Symptômes de la ménopause, dont un sommeil moins profond, écourté, des chaleurs nocturnes
  • Basse pression
  • Insomnie
  • Maladies auto-immunes
  • Apnée du sommeil
  • Autres problèmes de santé, dont le cancer, la fibromyalgie, la maladie de Lyme

 

Le monde médical peut diagnostiquer le syndrome de la fatigue chronique, mais la fatigue dont nous parlons ici est une fatigue qui est ressentie et à laquelle le monde médical n’identifie pas toujours de causes physiques.

 

Énumérons les autres facteurs pouvant influencer notre niveau de vitalité :

 

Une hygiène de vie qui souffre

  • Le manque de sommeil, qui peut être une question d’hygiène de vie, implique que nous n’avons pas établi une routine qui nous permettrait d’optimiser nos heures de sommeil. Par exemple, nous mangeons trop tard, nous restons connectés à la technologie et à la lumière bleue, nous terminons de travailler trop tard ou nous sommes préoccupés par le travail ou par autre chose, nous écoutons des émissions de télévision violentes.
  • Ne pas boire suffisamment d’eau peut générer de la déshydratation.
  • Une alimentation trop riche en sucres raffinés et en aliments transformés du commerce.
  • Les additifs, les préservatifs et les édulcorants.
  • Le débalancement acido-basique.
  • Les champs électromagnétiques (Wi-Fi).
  • La qualité de l’air et de l’eau.
  • Le manque de contact avec la nature.

 

Un déséquilibre entre activités et détente

  • Une vie sédentaire ou un surentraînement.
  • Un type de personnalité A, les over achievers et les superwomen. Ne s’arrêtent jamais pour des pauses.
  • Un système nerveux sympathique surchargé. Un niveau d’adrénaline et de cortisol élevé qui mène à l’épuisement des glandes surrénales.
  • Un manque de temps pour soi et pour se ressourcer.
  • Un manque de pratique de pleine conscience quotidienne : yoga, méditation, respiration, cohérence cardiaque.
  • Un déséquilibre entre activités sportives compétitives et de relaxation.

 

Les étapes de vie et le mode de vie

  • Les deuils, y compris séparation et divorce.
  • La gestion du stress : trop de stress, qu’il soit négatif ou positif, trop de changements vécus durant une courte période.
  • Le multitâches au travail et à la maison.
  • Un travail que nous n’aimons pas.
  • Des relations conflictuelles.
  • Un stress financier.
  • Un stress médical.
  • Un milieu de travail toxique.

 

Le stress interne ou personnel

– Les blessures de l’enfance : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice et les mécanismes compensatoires de défense et de protection. Par exemple : pour nous sentir en sécurité, nous avons pu décider de vouloir tout faire parfaitement ou de toujours être là pour les autres et de ne jamais dire non. Ne pas profiter du droit d’avoir des limites et de les respecter.

  • Le jugement ou la critique sévère envers soi.
  • La négation et le refoulement émotionnel, dont la colère.
  • Les croyances limitantes et l’autosabotage.
  • Les comportements destructifs et compulsifs : un comportement altruiste compulsif, la sur ou sous-alimentation, la surconsommation de sucres, de stimulants (café et boissons énergisantes), l’alimentation rapide, la surconsommation d’alcool, de drogues et de nicotine.

 

Nous pouvons constater que de multiples facteurs peuvent avoir un impact sur notre niveau de vitalité. De plus, lorsque nous ressentons de la fatigue, nous risquons justement d’arrêter de poursuivre les activités sportives ou sociales qui nous ressourçaient. Nous entrons alors dans une spirale descendante où nous recherchons davantage l’énergie dans les stimulants, qui nous épuisent que davantage. Afin de remettre notre bien-être au centre de nos priorités, nous avons à repenser notre mode de vie et nos valeurs. Nous proposons donc de prendre un autre chemin, celui de la vitalité.

 

Pistes de solution sur le chemin de la vitalité

Comme nous l’avons mentionné précédemment, de nombreux facteurs reliés à notre mode de vie peuvent être responsables de notre perte d’énergie et d’une sensation de fatigue persistante. Nous avons donc le pouvoir de faire de nouveaux choix et ainsi commencer à augmenter dès maintenant notre niveau d’énergie et de vitalité.

 

Première étape : nous sommes invités à dresser un bilan de nos pertes d’énergie et à prioriser où nous allons mettre notre énergie pour les régler ou les éliminer.

 

Est-ce le stress au travail ? Le manque de temps pour nous ? Notre alimentation ? Notre stress interne et notre juge intérieur ? Une relation toxique ? Une liste de tâches non complétées ?

Nous pouvons changer une étape à la fois, et ce, de façon progressive. Pas besoin de créer d’autres stress en voulant tout changer trop rapidement et ne pas prendre le temps d’intégrer les changements. Adopter une nouvelle habitude à la fois transformera notre vie. Par exemple, aller au lit une heure plus tôt pourra faire toute une différence.

 

Deuxième étape : nous avons intérêt à reconnaître l’importance de nous écouter et de respecter nos limites. Nous avons besoin de revenir en contact avec les signaux de notre corps. Notre corps, si nous sommes à son écoute, nous indique quand nous sommestendus ou détendus, quand nous avons besoin de sommeil ou de bouger et nous indique aussi quand nous sommes bien enprésence d’une personne ou non. Nous vivons dans un monde où le « faire » est très valorisé au-delà de « l’être ».

 

Troisième étape : nous devons cesser de nous traiter comme des « machines à faire » et revaloriser notre « bien-être ». Ce changement de paradigme en nous va transformer notre façon de vivre. Quand nous valorisons l’être et la présence, nous réalisons que tout ce que nous pouvons faire n’a pas de sens si nous ne sommes pas présents. Le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à soi et aux autres est notre présence. Nous avons tous besoin de ralentir cette course folle et d’en sortir afin de réaliser que nous avons en nous déjà toute l’abondance, la paix et le bonheur. Nous n’avons rien à faire pour être, nous n’avons qu’à nous donner le temps et l’espace pour sentir notre présence.

C’est une invitation à cesser de tout faire ou de tout avoir pour devenir quelqu’un et de réaliser qui nous sommes est déjà assez. Qui nous sommes est assez bon et parfait. Nous pouvons prendre le temps de ressentir la vie en nous. Nous cessons de vouloir prouver notre valeur et nous commençons à contribuer à la vie par notre présence. Connectés à notre essence nous pouvons réaliser avec joie notre mission.

 

En conclusion, le chemin le plus court sur le chemin de la vitalité commence par s’accepter et s’aimer. Nous cessons de dépenser notre énergie vitale à essayer d’être quelqu’un d’autre tout en continuant de penser que nous ne sommes « pas assez… bons, parfaits, aimables ».

Nous choisissons de nous connecter directement à notre vraie nature et source de vie. Nous prenons soin de nous par amour et notre énergie vitale rayonne.

 

Actions de coaching

Voici les exercices que votre coach vous propose :

  1. Cessez de vivre votre vie comme un marathon et prenez le temps de prendre des pauses régulières au quotidien. Des pauses pour respirer, vous lever, vous étirer, marcher au parc.
  2. Pour améliorer votre sommeil, cessez la technologie et la lumière bleue en soirée.
  3. Boire de l’eau au citron ou à la chlorophylle, boissons aux propriétés alcalines qui contribuent à l’équilibre acido-basique.
  4. Transformer une critique intérieure en une affirmation positive.

 

À votre vitalité,

 

RÉFÉRENCES

  1. The Third Metric to Redefining Success and Creating a Life of Well-Being, Wisdom, and Wonder.
  2. https://thriveglobal.com/