Options, douceurs et saveurs exclusives, pour des fêtes inoubliables

Publié le 30 décembre 2023
Écrit par Anny Schneider, autrice et herboriste-thérapeute accréditée

Options, douceurs et saveurs exclusives, pour des fêtes inoubliables
Now pour juillet

Les plus belles fêtes sont celles qui ont lieu à l’intérieur de nous.

Frédéric Beigbeder

 

Qu’on soit un fervent chrétien ou un agnostique assumé, la plupart des Occidentaux célèbrent avec faste les imminentes fêtes de fin d’année.

En ces temps de retrouvailles familiales et amicales, très réduites si on demeure seul, même les plus démunis et solitaires se permettent quelques luxes à cette occasion.

À Noël, comme le reste de l’année, c’est la nourriture que l’on prépare soi-même avec attention, y mettant le temps et le prix, qui réjouiront le plus le cœur et les palais de nos convives.

Les végétaux certifiés biologiques sous toutes les formes possibles nous feront le plus de bien.

Tout commence par les bons choix à l’épicerie, idéalement spécialisée en produits naturels, bien sûr certifiés biologiques, sinon conditionnés durant la belle saison et conservés au congélateur, ou encore en bocaux lactofermentés ou stérilisés.

 

Plantes et sous-produits précieux à intégrer aux repas festifs

Préambule équilibrant :

Avant les agapes, avaler une ou deux cuillères à soupe de bonne huile d’olive biologique pour tapisser l’estomac, préparer les voies digestives, hépatobiliaires et intestinales.

Entre chaque plat, boire beaucoup d’eau, légèrement minéralisée et acidifiée (2 g de sel, jus d’un demi-citron par litre d’eau ou 5 ml de vinaigre de cidre de pommes biologique), garnie de quelques tranches de citron et de feuilles de basilic, ou de menthe fraîche, pourquoi pas !

Pour l’apéritif, choisir une préparation traditionnelle ayant fait ses preuves dans les vieux pays depuis des siècles.

Pastis à l’anis vert (bien dilué avec de la glace et de l’eau) et autres plantes stomachiques, comme la Suze à la gentiane ou encore le fameux Cynar à base d’artichaut. Pour ceux qui n’aiment pas les alcools forts, choisissez une bière de microbrasserie locale.

Ceux qui ne supportent pas ou qui évitent l’alcool, tant mieux pour eux, on peut préparer une décoction tonique-amère au curcuma frais, râpé, à la chicorée ou à la bardane, avec du jus de tomate ou de légumes.

Ajouter une pincée de sel de céleri et une branche de céleri.

Il est aussi possible de préparer une décoction, refroidie au frigo, avec de l’hibiscus ou du vinaigrier, du fenouil ou de la réglisse, ou un artichaut bouilli, puissants stomachiques, de plus bénéfiques pour le foie et le pancréas !

 

Entrée thérapeutique pour préparer la suite

Pour accompagner l’entrée, on choisit idéalement des crudités, biologiques évidemment (céleri, céleri-rave, chou-rave, carotte), et des trempettes maison (baba ganoush ou humus aux betteraves rouges). Rappel important : bien mieux que des croustilles ou des noix, les salades ou les légumes crus préparent le mieux le système digestif aux agapes à venir et ensemencent le mieux le microbiote.

 

Hors-d’œuvre plus ou moins riches

Pour les inconditionnels de la tourtière, faite avec des animaux bien élevés et bien nourris, y ajouter les épices traditionnelles : girofle, muscade et graines de céleri, sans oublier le persil, l’oignon et l’ail du potager de l’été passé.

Les végétariens choisiront la classique tourtière au millet, revisitée au goût du cuisinier ou de la cuisinière, ou encore faite avec des lentilles au cari.

Un délicieux ketchup maison aux cucurbitacées ou aux tomates à l’aneth et à l’estragon, par exemple, accompagne finement cette entrée classique du Québec.

Un bon vin blanc, un hydromel ou encore un cidre sec, tous de mieux en mieux élaborés et produits au Québec, se marient bien avec les entrées légères.

Mais, bien sûr, dès l’entrée, sachez doser les liquides comme les solides, sinon vous, et parfois même vos proches, regretterez vos débordements !

Comme le dit le slogan de la SAQ : « La modération a bien meilleur goût ! »

 

Plats de résistance au choix

Si le poisson constitue le plat principal, par exemple du saumon sauvage ou élevé sans moulée transgénique, ajouter de l’oseille ou de l’oxalide à la sauce, et un brin de fenouil ou de sauge, pour mieux digérer ses gras si complexes et précieux.

Côté plat-vedette traditionnel de Noël, la dinde trône encore en souveraine. Les plus dodues certifiées biologiques atteignent la centaine de dollars, mais, avec une tablée réduite, un petit poulet biologique et local fera bien l’affaire !

La compote de canneberges, idéalement fraîchement cuites avec une cuillère de miel ou de sirop d’érable pour l’adoucir, reste un incontournable.

Pour les végétariens non allergiques au gluten, un ragoût au seitan avec coulis de soya aux pleurotes sera un choix savoureux, très complet en protéines. On y ajoute bien sûr des aromates digestifs comme la marjolaine, l’estragon ou la sarriette.

Comme c’est la fête annuelle par excellence, on arrose tout cela avec un bon vin rouge certifié biologique, le plus riche en saveurs et en polyphénols, mais pauvre en sulfites.

Si c’est un vrai banquet à la française s’étirant dans la joie durant des heures, le fromage en guise de clôture reste un classique : un fromage de brebis ou de chèvre, à pâte molle, sur des craquelins maison reste un incontournable très assimilable.

Choisissez plutôt un chèvre frais local, sinon une pâte molle de vache du terroir proche, assaisonné aux plantes aromatiques de la famille des alliacées (fleur d’ail, ciboulette), servi sur du pain au levain ou des craquelins légers.

 

Délicieux épilogues

À ce stade, une petite liqueur digestive s’impose ; outre la typique crème de menthe, le Cointreau ou le Grand Marnier, si sucrés, choisissons celles faites maison durant la belle saison.

Plutôt que le décapant trou normand à l’eau-de-vie pure ou au Calvados, on se contentera d’un tout petit verre de teinture-liqueur épaissie au sirop de sucre biologique, aux trois menthes ou à la tanaisie, sinon au brou de noyer.

Pour les plus sobres, préparer une décoction digestive dans un jus de pomme chaud, avec de la cannelle en bâton, des graines de coriandre, une cuillère à thé par tasse de miel crémeux et des tranches d’orange, qui remplacera le classique vin chaud, plus coûteux et alcoolisé.

 

Incontournables desserts

Que penser d’un bon brownie avec des ingrédients biologiques de qualité auquel vous pourriez ajouter un sorbet exotique de notre cru ?

  • Sorbet hypocalorique

1 litre (4 tasses) de cubes de mangue, surgelée et décongelée légèrement

100 ml de sirop d’érable ou de miel, fondu

15 ml (1 c. à soupe) de jus de citron

250 ml (1 tasse) de yogourt nature ou de tofu mou

Mélanger le tout dans un bon robot, puis verser dans un contenant approprié. Congeler pendant deux heures.

Servir en boules à côté des brownies.

 

Conseils et recettes post-fiesta

Si vous veillez tard et que vous avez vraiment trop bu et mangé, préparez une bonne soupe à l’oignon à la sarriette, mais sans gruyère. Sinon, que votre premier repas le lendemain soit une bonne salade de chou finement râpé.

Remèdes S.O.S. : en cas d’indigestion due aux excès, ayez à portée de main l’une ou l’autre de ces panacées concentrées :

  • Charbon activé, en poudre, le plus efficace contre les gaz, une cuillère à soupe dans l’eau ou quatre capsules à la fois;
  • Enzymes digestifs complets, en comprimés;
  • Élixir suédois, à la petite cuillère ;
  • Huile essentielle d’anis vert, d’estragon ou de menthe poivrée, à frotter là où ça fait mal, et en avaler deux ou trois gouttes à la fois dans un peu d’huile d’olive.

Au pire, un lendemain de veille, repos au lit et décoction parfumée au gingembre râpé, autre excellent anti-nauséeux en guise de punition !

 

Conclusion ultime

 « Point de bonnes fêtes sans folies », dit un adage populaire slave…

Les plus réussies ne sont pas les plus coûteuses en cadeaux, mais celles qui sont vécues dans un climat d’harmonie contagieuse, avec des rires complices, les effluves de la fine cuisine et un sapin naturel dans votre salle à manger.

Si simple de cultiver la joie, la convivialité et l’ouverture du cœur, et de partager les efforts, les douceurs et les confidences libératrices !

Car, plus que les mets les plus fins, la compassion, la tendresse et l’écoute authentiques, le pardon aussi, constituent les meilleurs ingrédients d’une fête vraiment réussie !

Joyeux Noël, joyeuse Hanoukka ou joyeux solstice à vous toutes et tous, qui savez partager le meilleur de vous-mêmes, de vos surplus, et les fruits de la terre, chanceux que nous sommes encore dans ce pays bien nanti !

Gratitude, joie et paix renouvelées à vous, à la mesure de vos actions et de vos intentions.

 

Je tire ici ma révérence de Vitalité, après presque deux décennies de chroniques, ma vie m’amenant à des projets créatifs et récréatifs nécessitant toute mon attention.

Une herboriste de la relève saura bien honorer dans ces pages les plantes et tous les bienfaits qu’elles nous réservent encore !

Prenez soin de vous, des autres et de notre chère planète !