Publié le 16 juillet 2019
Écrit par Chantal Ann Dumas, ND.A.
Après la mode des salons de bronzage, les dermatologues et esthéticiennes nous mettent en garde contre l’impact de l’exposition solaire sur l’apparence et le vieillissement et de notre peau depuis quelques années.
On nous recommande même l’application de crèmes comportant un facteur de protection solaire (FPS) de plus en plus élevé et en quasi permanence ! Étant moi-même une fervente adepte du teint naturellement hâlé et en tant que naturopathe sensibilisée à l’importance de l’apport optimal en vitamine D, je vous avoue bien humblement n’avoir jamais respecté ces recommandations. Pourtant, on me complimente régulièrement sur l’apparence de ma peau, alors je vous partage quelques-unes de mes astuces beauté.
Badigeonnés ou sur le grill, là est la question…
Après nous avoir récriminés et menacés de cancers de peau durant des années si on osait se pointer le bout du nez dehors sans se crémer, voilà qu’on se rend de plus en plus compte que les fameuses crèmes solaires n’ont pas que des avantages. Tout d’abord, sachons qu’un FPS de 15 bloque 99 % de l’absorption des rayons UV et donc de la conversion de vitamine D à l’intérieur de notre organisme. Lorsqu’on connaît les nombreux bienfaits de cette fameuse vitamine ou (pro)hormone sur notre santé et qu’on sait que 14 millions de Canadiens n’atteignent pas le taux sanguin (très minimal) de 50 nmol/L de 25-hydroxyvitamine-D (25-OH-D) établi par Santé Canada, on peut comprendre mon manque d’enthousiasme face à la vue des parents badigeonnant leurs enfants de crème blanche de manière presque compulsive en plus de les couvrir comme des zombies dès qu’ils s’exposent au soleil.
Écrans solaires chimiques
Ensuite, les écrans solaires contiennent généralement des filtres chimiques, soit une combinaison de 2 à 6 des ingrédients suivants : oxybenzone, avobenzone, octisalate, octocry lène, homosalate et octinoxate. Selon l’organisation environnementale américaine Environmental Working Group (EWG), le filtre chimique le plus problématique est l’omniprésent oxybenzone qui peut pénétrer la peau et provoquer des réactions allergiques en plus d’être un perturbateur endocrinien. Selon des recherches des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le corps de 97 % des Américains était contaminé par cette molécule en 2003 . Autre phénomène inquiétant, la dispersion de l’oxybenzone et de trois autres ingrédients actifs de crèmes solaires a été reliée aux phénomènes de blanchissement des coraux et de mortalité massive du corail. Une étude récente publiée par la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology en 2015 a conclu à un lien de causalité direct entre l’utilisation de crèmes solaires et la santé déclinante des coraux.
Écrans solaires minéraux
Pour leur part, les écrans solaires minéraux sont fabriqués avec de l’oxyde de zinc ou du dioxyde de titane, généralement sous forme de nanoparticules. Même si selon les données actuelles on considère qu’ils présentent un risque plus faible que la plupart des autres ingrédients de protection solaire, on émet des mises en garde concernant leur ingestion par inhalation par l’intermédiaire des produits cosmétiques en poudre, par exemple. Cependant, je constate régulièrement des taux excessifs de titane chez les enfants, notamment parce qu’on leur applique la crème par vaporisation.
Si on choisit malgré tout d’utiliser les écrans solaires, on doit garder en tête que des substances chimiques telles que le titane et l’oxybenzone ont un effet cumulatif et dans certains cas, synergique et que leur profil de sécurité n’a pas été établi en ce sens. On devra aussi tester notre niveau de vitamine D et s’assurer de se supplémenter, le cas échéant.
Une autre approche
Si à la suite de vos recherches vous décidez de limiter l’utilisation des crèmes contenant un FPS de type chimique ou minéral et d’opter plutôt pour une exposition progressive et intelligente au soleil, voici les points que vous devriez considérer.
Conclusion
Ce n’est pas un cliché, une peau d’apparence saine est vraiment le reflet de notre état intérieur. Il n’y a pas de crème miracle ni de panacée qui peuvent se substituer à nos mauvais choix en matière d’alimentation et de mode de vie. Il s’agit d’un travail quotidien dont les résultats ne sont pas spectaculaires au premier coup d’oeil, mais dont l’effet cumulatif est vraiment durable. En terminant, je vous souhaite vous faire part que le sérum anti-âge le plus efficace est définitivement l’Amour !
RÉFÉRENCES
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