Vacances en famille ; avez-vous votre trousse naturelle ?

Publié le 21 juin 2022
Écrit par Marik Péro, ND.A.

Vacances en famille ; avez-vous votre trousse naturelle ?

Je pars en voyage, et dans ma valise, j’apporte…

Ma mère faisait ce jeu avec nous quand on était petits, j’adorais ça ! Il fallait trouver des objets utiles en voyage et qui commençaient par la première lettre de notre prénom. Avez-vous déjà tenté le jeu ? Et si on changeait les règles un peu… ? Non seulement ça doit commencer par la première lettre de votre prénom, mais ça doit aussi être naturel ! Go !

Je pars en voyage, et dans ma valise, j’apporte…

  • de la molène!
  • de la menthe poivrée!
  • ma multivitamine et minéraux!

Bon, trêve de plaisanteries… ! Ce serait dommage de se limiter à si peu de choix alors qu’il y a tellement de choses essentielles à avoir dans sa trousse de « premiers soins » naturelle quand on part en famille au bord de la mer, en camping, en Europe, à Walt Disney ou au chalet dans le bois.

En fonction de la destination et des fragilités propres à chacun des membres de votre famille, il y aura certainement des choix à faire (si on veut que tous les bagages entrent dans la voiture ou qu’on ne veut pas payer pour un surplus de poids à l’aéroport !). Voici mes petites suggestions pour vous inspirer et vous aider à prioriser selon vos réels besoins.

 

BASES POUR TOUS

Premièrement, chaque membre de la famille devrait avoir ses multivitamines et minéraux pour la durée des vacances. Les belles habitudes alimentaires prennent souvent une pause quand on voyage ou qu’on est en vacances, et c’est absolument parfait ainsi ! Un supplément complet constitue ainsi un bon allié : on s’assure de ne manquer de rien malgré des journées spéciales où la crème glacée fait office de repas principal et où les légumes font parfois la grève.

Aussi, qui dit voyage dit nécessairement crème solaire. En choisir une non toxique peut parfois s’avérer un réel casse-tête. Pour obtenir plus de détails à ce sujet, vous pouvez aller retrouver mon article « Bambins et crèmes solaires : protéger sans nuire », paru dans la dernière édition de Vitalité Québec (juin 2022). Brièvement, il est important de savoir que l’exposition au soleil sans crème solaire est importante pour la synthèse de la vitamine D, notamment, et que ce n’est pas l’exposition au soleil en soi qui est problématique, mais bien le fait de brûler la peau. Dans cette optique, on évite de se crémer dès qu’on sort. Plutôt, on opte si possible pour des vêtements longs et des chapeaux, on recherche les zones d’ombre et on choisit une crème solaire de qualité qui servira en dernier recours uniquement. On la choisit de préférence à base d’oxyde de zinc (ou de titane), exempte d’ingrédients douteux ou carrément toxiques (voir les articles du Environmental working group sur ce sujet).

Un chasse-moustique de qualité s’impose également, surtout si vous passez vos vacances dans une zone à risque pour les tiques ou les maladies vectorielles. On optera pour un chasse-moustique à base d’huiles essentielles d’eucalyptus citronné, de géranium rosat, de citronnelle et de lavandin super, notamment… et exempt de DEET. L’icaridine est à préférer au DEET si les chasse-moustiques 100 % naturels à base d’huiles essentielles ne suffisent pas. Pour les bébés de moins de six mois, on n’applique jamais d’insecticide, pas même naturel. On les protège grâce à des vêtements longs et on peut couvrir leur poussette d’un filet antimoustique. Les chasses-moustiques à base d’huiles essentielles sont proscrits chez les enfants de deux ans et moins. Il vaut mieux bien lire les étiquettes et suivre les recommandations de chaque fabricant, car certaines huiles essentielles peuvent même être nocives chez les enfants de six ans et moins.

Si coups de chaleur, diarrhées, déshydratation s’immiscent dans vos vacances et tentent de les rendre encore plus mémorables, ajouter des électrolytes en poudre à votre eau peut certainement améliorer vos chances d’éviter les hôpitaux ou de devoir écourter vos vacances. Les électrolytes sont indispensables pour favoriser l’absorption et l’équilibre de l’eau à l’intérieur et à l’extérieur des cellules.

 

QUAND LE MAL DES TRANSPORTS GÂCHE LE PLAISIR

L’huile essentielle de gingembre est une grande alliée pour les petits estomacs sensibles aux routes qui serpentent et aux bateaux qui tanguent grâce à sa propriété antiémétique. L’huile essentielle de lavande vraie offre ce même avantage (encore faut-il aimer son odeur), mais elle est également tellement polyvalente qu’elle devient un incontournable pour les voyages en famille. En effet, elle est aussi utile pour :

  • les insomnies (vive le camping!) ;
  • calmer le stress (choc culturel, décalage horaire, rupture de routine, etc.);
  • calmer la douleur d’une brûlure ou d’une piqûre d’insecte (grand antalgique!) ;
  • calmer les migraines (à essayer peut-être avant les Aspirine…?).

 

INFECTIONS ET PARASITES QUI S’INVITENT

En vacances, surtout s’il s’agit d’un voyage outremer, impossible de partir sans charbon activé et teinture de noyer noir. Si des parasites intestinaux décident de s’inviter à la fête, vous aurez sous la main de quoi les éliminer efficacement. Les enfants aussi peuvent prendre du charbon activé (on peut trouver des formes croquables ou encore simplement leur ouvrir la capsule dans un verre d’eau). Le noyer noir sera réservé aux adultes s’il est sous forme de teinture mère alcoolique, mais on peut aussi le trouver en gemmothérapie (juglans regia) – on donnera alors une goutte par année d’âge aux enfants en cas de besoin, dans un peu d’eau.

Certaines huiles essentielles comme celles de Tea tree (arbre à thé), de niaouli ou de ravintsara conviennent à toute la famille et sont des anti-infectieux à large spectre précieux pour freiner rapidement toute infection qui menace de gâcher les vacances. Rhumes, sinusites, otites, infections urovaginales, parasitoses, feux sauvages… peuvent retourner d’où ils viennent ! On pourrait aussi s’armer de glycérés d’hydraste, d’échinacée et de propolis. Même s’ils sont plus utiles en hiver, rien ne nous empêche de tomber malades en plein été. On en prendra dès les tout premiers signes que quelque chose se trame (maux de gorge, nez qui coule, éternuements, etc.).

Si, malgré tous vos efforts pour ne boire que de l’eau en bouteille et éviter tout contact avec de l’eau non potable en pays étranger, un membre de votre famille contracte une gastroentérite ou doit se soumettre à une antibiothérapie, vous serez heureux d’avoir sous la main des probiotiques à débuter le même jour que les antibiotiques et ainsi amoindrir les effets néfastes de ces derniers.

Prévoyez également d’apporter un macérat de molène et ail si l’un de vos enfants est fragile aux otites et que la baignade est au rendez-vous. On peut l’utiliser en prévention aussi. On pourra masser le pavillon et le lobe des oreilles en tirant doucement vers le bas, ainsi que le devant, l’arrière et le dessous des oreilles. On peut répéter matin et soir, voire davantage au besoin.

 

COUPS, BLEUS, PETITS BOBOS ET CHOCS

Si vos enfants sont aussi casse-cou que le mien, il faut assurément prévoir le nécessaire pour les ecchymoses. Personnellement, je ne vais plus nulle part sans :

  • arnica: je le préfère en baume pour l’appliquer directement là où ça a cogné. Ce baume doit aussi être un premier réflexe en cas d’entorse (un baume de consoude est aussi un indispensable !) ;
  • plantain: en baume également, fait des merveilles sur les grafignes et petits bobos, après un bon nettoyage de la plaie ;
  • eau florale d’hélichryse italienne: en vaporisateur, elle prévient l’apparition d’un hématome ou d’une enflure après un coup. Disons qu’on s’en sert presque tous les jours depuis que fiston a commencé à marcher !

Finalement, cette liste serait incomplète sans mentionner le remède d’urgence (Rescue remedy) en fleurs de Bach. Bien entendu, les vacances sont censées être relaxantes et excitantes ! Toutefois, on sait tous qu’elles peuvent amener leur lot de stress et de petits (ou grands) traumatismes. Surtout avec de jeunes enfants qui ont encore besoin de leur routine, les crises monumentales peuvent faire ombrage aux vacances. La fatigue, les horaires chamboulés, le mal du pays (ou de la maison) peuvent générer une véritable anxiété chez les petits, mais aussi chez leurs parents ! On peut alors leur vaporiser une ou deux fois du Rescue sous la langue (tout en accompagnant leurs grosses émotions parfaitement valides). Personnellement, quand les crises de fiston sont si intenses que j’en viens à lui donner du Rescue, je suis généralement ébranlée par sa détresse au point d’en prendre un peu moi aussi pour me recentrer. Le calme revient toujours presque instantanément !