Végétaux bienfaisants pour le coeur et le sang

Publié le 20 mai 2020
Écrit par Anny SCHNEIDER, Auteure et herboriste-thérapeute accréditée

Végétaux bienfaisants pour le coeur et le sang
Bio-Strath Novembre

À bon sang, bon cœur.Adage populaire

Ah ! le sang, cet organe liquide, fleuve intérieur, résultat de tout ce que nous ingérons et respirons, sans oublier quelques marqueurs génétiques et d’autres spécificités personnelles, comme le groupe sanguin et le système HLA.

Comme la plupart de nos cellules, le sang change si l’on modifie notre régime alimentaire, notre lieu d’habitation, voire notre manière de respirer et de réagir aux stimuli les plus variés : bon sang ne saurait mentir !

Malgré tout ce que nous savons désormais sur les bienfaits et sur les méfaits des aliments, les maladies du sang et cardiovasculaires en général continuent d’être en tête de liste des causes de décès précoce, surtout chez les femmes.

 

PIRES IRRITANTS DU CŒUR, DU SANG ET DES VAISSEAUX

  • Le stress chronique qui génère l’hypertension, les palpitations, la déperdition d’oxygène et la constriction chronique du coeur et des artères. Ce brave coeur qui bat en moyenne à 72 battements à la minute, soit 4320 à l’heure et 103 680 par jour, ce coeur qui travaille déjà si fort, n’aime ni les contrastes violents ni les chocs émotifs trop intenses.
  • Le manque d’oxygène: surtout en ville, l’excès de dioxyde et de monoxyde de carbone et d’autres particules inorganiques qui affectent directement le coeur et les poumons par la petite circulation. L’air résiduel dans nos appartements surchauffés ainsi que la sédentarité nuisent aussi à la bonne circulation sanguine et à la santé cardiaque.
  • L’excès de sel, sodium ou NaCI, car en moyenne, on retrouve le double, voire le triple, de la dose recommandée dans le régime alimentaire classique nord-américain.
  • Les minéraux insolubles : le carbonate de calcium, donné en supplément ou dans les produits laitiers, pourrait être nocif pour les artères et les reins. ( Questionnez les naturopathes et les conseillers en produits de santé naturels pour connaître les sources de suppléments les plus assimilables, souvent ceux du cycle de Krebs.)
  • Le sucre raffiné étant le pire, quand il n’est pas brûlé par un pancréas fonctionnel ou de l’exercice régulier, il épaissit le sang et neutralise plusieurs types de globules blancs défensifs, tout en nuisant au cerveau, au microbiome, aux yeux, même à la régénération des os et des muqueuses.
  • L’alcool (outre le vin rouge en dose modérée, si bien toléré) et le tabac, bien sûr, poison vif sans aucun avantage.

 

ALIMENTS ALLIÉS POUR DU SANG ET UN CŒUR EN BONNE SANTÉ

Comme souvent, les légumes et les condiments sont en tête de liste des aliments champions de la prévention, voire de la guérison.

  • Les alliacés amis : ail en tête, échalotes et oignons de tous types ensuite, merveilleux hypocholestérolémiants, dépuratifs sanguins et assainissant des vaisseaux, ce sont des bactéricides au contact, autant en interne pour les reins et les poumons qu’appliqués en cataplasmes contre les infections des bronches ou de la peau.
  • Les légumes verts, brassicacées en tête. Toutes les sortes de choux, du brocoli au chou de Savoie, du cresson au rapini, sont efficaces pour nettoyer le sang des lipides indésirables tout en stimulant les globules blancs défensifs. Crus et marinés dans une bonne vinaigrette à l’huile de carthame ou d’olive et de jus de citron ou de vinaigre de cidre, tous certifiés bio, cela va sans dire, sinon lactofermentés comme dans la choucroute ou le kimchi, pris en début de repas, ils constituent un excellent préventif contre les problèmes liés au « mauvais sang », sans oublier notre bonne flore intestinale qui en bénéficiera aussi.
  • Le soya : parmi les fèves edamames, le tempeh, le lait de soya pur et sans additifs, l’okara et le tofu, sans oublier la lécithine et la nattokinase, des hypocholestérolémiants avérés, la fève de soya sans 0GM, toutes ses parties et sous toutes les formes, est une merveilleuse source de protéines, de minéraux et de bons gras assimilables, très bénéfiques.
  • Certains petits fruits et certaines graines : la grenade, excellente pro-progestérone, antiacide et dépuratif sanguin, qui suit de près tous ces antioxydants très reconnus : bleuets, canneberges, framboises, mûres et raisins à pépins, certifiés bio, évidemment !
  • Les agrumes mûrs non traités : citrons, limes, clémentines, oranges et pamplemousses sont tous bienfaisants pour assainir le sang, le foie et les intestins en même temps.
  • Les fibres hydrosolubles de l’avoine et des graines de lin sont aussi très bénéfiques et faciles à intégrer dans les menus au quotidien.

 

LES PLANTES EXCELLENTES POUR NOS FLUIDES ET NOTRE POMPE MAGIQUE

Plusieurs plantes médicinales sont des amies du coeur, l’aidant à l’oxygéner et à se réguler plutôt qu’à l’accélérer.

  • Agripaume (Leonurus cardiaca) : au-delà de son aspect et de son goût un peu rébarbatif, c’est une plante formidable à prendre en peinture mère ou en tisane contre les palpitations, les douleurs et les oppressions dans la région du coeur. Offerte en vrac ou en teinture mère seule ou composée dans les herboristeries et les magasins naturels. Suivre la posologie indiquée sur le flacon, sinon prendre en tisane, une cuillère à thé par tasse, deux à trois fois par jour, l’estomac vide idéalement, ainsi l’effet est plus rapide. Mieux si combinée à une autre cardiosympathique plus agréable au goût comme le tilleul ou la lavande.
  • Aubépine (Crataegus oxyacantha): l’arbuste du coeur et des vaisseaux fleurit au joli mois de mai, et ses fleurs en pétales neigeux ont une vie éphémère. Fixée en teinture mère et prise régulièrement selon les recommandations du fabricant, l’aubépine baisse la tension artérielle et calme en même temps les nerfs.Ses bourgeons, ses feuilles et ses fruits, chacuns cueillis en son temps, sont également présents dans de nombreux remèdes régulateurs de la pression.
  • Cayenne ( Capsicum annuum ou frutescens) : ce petit piment qui se cultive facilement ici est une des meilleures sources de chaleur végétale qui soient. Son quota calorifique se mesure en équivalent BTU, ou plutôt en Scoville Heat Units (SHU), et représente de 30 000 à 50 000 selon la variété. On le retrouve dans plusieurs sortes de cataplasmes adhésifs géants ou encore dans des pommades puissamment analgésiques. En interne, on peut le prendre en poudre, sinon dans la cuisine (p. ex., le Tabasco) et en teinture mère dans l’alcool ou le vinaigre. C’est un vasodilatateur réchauffant ainsi qu’un bon casse-grippe grâce à ses effets bactéricides et sudorifiques.
  • Curcuma (Curcuma longa) : le désormais classique curcuma est une racine très orangée qui assainit le foie, le sang et même la lymphe. C’est un anti-inflammatoire notoire, y compris pour les artères, à employer frais dans la cuisine, combiné au poivre noir et à l’huile d’olive, sinon en teinture mère.
  • Lavande (Lavandula offi.cinalis, vera, stoechas et ssp.) : parmi les 25 espèces de lavande, toutes originaires du Moyen-Orient, il existe plusieurs cultivars très résistants à nos hivers mordants. La lavande est calmante, antiseptique, hypotensive et insectifuge (poux, tiques, moustiques, etc.). On l’utilise également en fine cuisine dans les puddings et les sorbets. L’application de son huile essentielle sur nos centres énergétiques nous aide à surmonter nos préoccupations trop matérialistes et à élever nos objectifs.
  • Bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris): avec ses capsules en forme de coeur collées le long de la tige, cette petite importée très répandue dans les friches est merveilleuse pour arrêter les hémorragies de tous types, y compris utérines. Elle aurait aussi servi à soigner le scorbut. Le mieux est de l’utiliser fraîche ou en teinture mère. Elle est hémostatique, tonique, astringente et diurétique.

 

Si vous souffrez d’une pathologie cardiovasculaire diagnostiquée, avant de cesser vos anticoagulants, vos bêtabloquants ou vos hypo tenseurs prescrits, faites-vous conseiller adéquatement par un naturopathe ou un herboriste diplômé d’expérience

 

  • Houblon (Humulus lupulus) : infusés en tisane, les strobiles, nom des fleurs du houblon qui ne sont pas fermentées comme dans la bière, aident à diminuer la pression sanguine et à calmer les nerfs, de jour comme de soir, à rester zen et à mieux dormir. On peut également le prendre en teinture mère alcoolique, sauf si vous êtes trop sensibles à ce substrat.
  • Tilleul américain (Tilia americana ou europea) : ses feuilles en tisane sont anti-inflammatoires; les fleurs et bractées épanouies cueillies autour du solstice d’été sont calmantes, diurétiques et fébrifuges. Son écorce est diurétique, ce qui soulagera les hypertendus d’origine rénale, proportionnellement assez nombreux.
  • Valériane (Valeriana officinalis) : les racines de cette formidable plante sédative et antispasmodique ont un goût et une odeur très forte, donc il vaut mieux privilégier la teinture mère bue selon la posologie indiquée sur le flacon, dans du jus d’ananas, de pamplemousse (si vous ne prenez pas d’anticoagulants). C’est un remède germanique éprouvé depuis des siècles contre les palpitations et la trop grande nervosité qui nuit tant aux coeurs sensibles.

 

Bien sûr, il existe bien des suppléments parfois salutaires pour le coeur et la circulation en général, moult fois testés et reconnus dans les milieux de la médecine intégrative et naturelle. En vrac, citons ces extraits naturels procardiovasculaires, le plus souvent offerts en gélules ou en comprimés, car difficiles à concentrer autrement : la niacine (B3) et la vitamine C, les facteurs B lipotropiques, la vitamine C et les bioflavonoïdes, le magnésium et la silice, le gamma-oryzanol du son de riz, le policosanol de la canne à sucre, le resvératrol du raisin ou de la renouée japonaise, le CoQ10 des algues, sinon le guggulipide d’une résine du désert, ceux-ci étant les plus reconnus.

Néanmoins, une précision s’impose : si vous souffrez d’une pathologie cardiovasculaire diagnostiquée, avant de cesser vos anticoagulants, vos bêtabloquants ou vos hypotenseurs prescrits, faites-vous conseiller adéquatement par un naturopathe ou un herboriste diplômé d’expérience.

Ces informations ne sont que des jalons issus parfois de traditions millénaires, parfois de recherches très récentes, mais qui ont fait leurs preuves d’efficacité. Tout cela sans pour autant dénigrer les avancements cliniques sur le plan de la santé cardiovasculaire de la médecine moderne, sachant que les outils des chirurgiens et des cardiologues ont sauvé et prolongé bien des vies. Dans le cas de mes pauvres parents, tous deux décédés très brusquement, maman d’un anévrisme à 73 ans et papa à 83 ans d’une insuffisance cardiaque mal traitée, le système de santé a manqué à ses responsabilités. Com – me souvent, prévenir vaut mieux qu’être mal soigné et encore mieux que mourir trop vite, trop tôt !

En résumé, bougez souvent et mangez avec discernement, gardez votre coeur ouvert et votre sang bien fluide, ainsi votre digne pompe centrale et ses braves vaisseaux-vassaux vous assureront une joyeuse longévité !

 

RÉFÉRENCES

Sur demande via annyschneider.com.