Vivre longtemps et en santé ça vous tente ?

Publié le 9 janvier 2017
Écrit par Sylvie Rousseau, nd.a.

Vivre longtemps et en santé ça vous tente ?

La longévité a, depuis le début des temps, préoccupé l’humanité.

 

D’ailleurs, qui ne connaît pas la légende de la fontaine de Jouvence, capable d’apporter jeunesse éternelle et immortalité ? La gérontologie est la science qui s’intéresse plus particulièrement au vieillissement dans un contexte où une grande proportion de la population (les baby-boomers) avance en âge rapidement.

En fait, le vieillissement est un processus graduel et continu qui touche tous les organismes vivants. C’est un mécanisme extrêmement sélectif et planifié qui apparaît souvent sur plusieurs plans et à différents moments de la vie. Le médecin Hans Selye, spécialisé dans l’étude des glandes endocrines et connu pour sa découverte sur le phénomène du stress, affirme, dans son livre Stress Without Distress, qu’il n’a jamais vu, lors des maintes autopsies qu’il a exécutées durant sa carrière, une personne mourir de son vieil âge.

Il avance que les gens meurent invariablement parce qu’un de leurs organes vitaux a vieilli beaucoup plus rapidement que le reste du corps.

 

LES PERCÉES DE LA GÉRONTOLOGIE

La gérontologie a avancé plusieurs théories sur le vieillissement. Le vieillissement programmé, d’une part, avance que la génétique de l’homme est établie par une horloge biologique interne qui détermine à quel moment nous devenons âgés. Cette théorie est fondée sur les travaux d’Alexis Carrel, en 1912, un des biologistes d’avant-garde de son époque qui a étudié la capacité à allonger la division cellulaire en donnant une nutrition optimale aux cellules. Il en conclut que les cellules sont immortelles tant qu’elles restent dans un environnement idéal.

La théorie du dommage cellulaire affirme de son côté que le vieillissement est le résultat des préjudices faits à la cellule et au matériel génétique de l’ADN par la production exagérée des radicaux libres dans l’organisme, qui sont en fait des molécules très réactives de notre métabolisme pouvant détruire n’importe quel autre composé dans notre corps, de façon comparable au phénomène de la rouile. Or, la majorité des radicaux libres sont produits par notre propre métabolisme, mais aujourd’hui, la pollution environnementale (radiations, produits chimiques dans l’alimentation, cuisson sur le barbecue, café, alcool, pesticides…) augmente énormément la charge de radicaux libres dans notre corps.

Le vieillissement pourrait être en relation directe avec l’accumulation des toxines endogènes (métaboliques) et exogènes (pollution) ingérées par la voie de l’alimentation ou de la respiration.

Le Dr Jeffrey S. Bland, Ph. D., un expert reconnu dans le domaine de la médecine fonctionnelle, a apporté un éclairage majeur sur le vieillissement prématuré en démontrant qu’une consommation élevée de glucides (pain, pâtes, desserts, pâtisseries…) augmente de façon considérable la production d’insuline dans le sang et crée une incidence négative sur l’expression des gènes, altère le fonctionnement cellulaire et accélère le vieillissement.

En effet, le corps fonctionne en synergie à travers ses différents systèmes et mécanismes, dont le système hormonal et les neurotransmetteurs. Tout ce que vous mettez à la bouche affecte votre taux d’insuline dans le sang, et si le taux d’insuline reste trop haut trop longtemps, cela favorise une réaction en chaîne qui déséquilibre toutes les autres hormones et réactions biochimiques sur le plan cellulaire. Cette situation chronique amène le vieillissement accéléré et les maladies du vieillissement, dont l’hypercholestérolémie, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et le diabète.

 

LA COMPOSITION CORPORELLE

Le rapport idéal de la masse musculaire sur la masse de graisse a été longtemps associé à la longévité et à la réduction des facteurs de risque pour les maladies du cœur et le cancer. D’une part, le gras du corps est inactif sur le plan métabolique et sert d’entreposage pour les toxines, et d’autre part, les muscles, les os et les organes vitaux sont les tissus actifs du corps. Les personnes ayant un rapport muscle/gras plus élevé ont un métabolisme plus élevé et brûlent plus de calories.

La masse musculaire et la force sont considérées comme les biomarqueurs les plus importants pour évaluer le vieillissement. Souvent, le problème pour les personnes de plus de 40 ans n’est pas tant le surplus de poids, mais plutôt la trop grande quantité de gras par rapport au peu de muscles. Il faut donc voir plus loin que la simple notion de la perte de poids. Il est possible d’évaluer troisbiomarqueurs majeurs (masse musculaire, masse de graisse, métabolisme de base) par un test de bioimpédance qui mesure la composition corporelle.

 

RALENTIR LE VIEILLISSEMENT

On ne peut empêcher le vieillissement, mais on peut essayer de garder nos cellules les plus jeunes possible par plusieurs moyens. La restriction calorique s’est avérée être un des moyens les plus efficaces pour augmenter la durée de vie chez les rats. Les statistiques ont démontré que les individus trop gras ou trop maigres vivent moins longtemps que les individus qui ont un poids normal pour leur grandeur.

Une alimentation équilibrée a une infl ence directe sur la production d’insuline et l’équilibre hormonal. Des découvertes récentes nous amènent à une meilleure compréhension sur la possibilité d’agir sur le vieillissement biologique par le contrôle du taux de glucose dans le sang via l’alimentation et les habitudes de vie, notamment par la consommation des trois macro nutriments (glucides complexes, protéines et lipides de type oméga-3) dans un rapport équilibré à chacun de ses repas, ce qui prévient l’hyperinsulinémie.

L’exercice modéré est également à cons dérer, car plusieurs études confirment qu’une personne sédentaire présente un risque beaucoup plus élevé de faire un infarctus qu’une personne active.

Les antioxydants sont une des avenues les plus intéressantes pour rester jeune et en santé. Entre autres, on a trouvé que les humains vivent plus longtemps que les mammifères parce qu’ils ont une plus grande quantité d’antioxydants dans leurs cellules. Ce que l’on sait actuellement pour les humains, c’est que la prise d’antiox dants diminue le risque d’être atteint de maladies neurodégénératives, de cancers, de maladies du cœur, d’ostéoarthrite…

 

IMAGINEZ VOTRE AVENIR

Comment vous sentez-vous ? Jeune et plein de vitalité ou épuisé et brûlé ? Si vous êtes fatigué et malade, posez-vous des questions sur votre style de vie. Avez-vous une vie saine ou mangez-vous des repas déséquilibrés en sautant des repas, en utilisant des stimulants tels que café, alcool et tabac régulièrement ? Vivez-vous une vie stressante sans faire de l’exercice tous les jours ?

Il faut se mettre à l’évidence que la réponse à la santé est une question d’équilibre qui peut être atteint en suivant des habitudes de vie qui vont la promouvoir de façon quotidienne. Cela prend toutefois du temps pour changer les habitudes de vie néfastes en bonnes habitudes de vie. Mais si vous pensez au nombre d’années que vous avez pris pour arriver au point où vous en êtes, vous serez en mesure de comprendre que vous devez prendre le temps nécessaire pour renverser cet état. La partie la plus difficile pour les gens est de changer les habitudes de vie suffisamment longtemps pour en voir les bénéfices. Cela peut prendre de 12 à 18 mois ou plus pour renverser les dommages causés par les années et les abus amenant le vieillissement. Si vous persévérez, vous bénéficierez d’une meilleure énergie, d’un meilleur sommeil, d’une plus grande force, d’une diminution du désir de stimulants, d’une réduction des douleurs et finalement d’une augmentation de la vitalité. La naturopathie s’intéresse à ce phénomène et peut offrir une solution intéressante à ces fléaux en utilisant des moyens naturels et écologiques comme une alimentation adaptée à votre capacité digestive et les antioxydants nécessaires pour optimiser votre métabolisme.

 

RÉFÉRENCES

  1. BIANCHI, Ivo. Geriatrics and Homotoxicology, Baden-Baden (Allemagne), Aurelia-Verlag,1994.
  2. BLAND, Jeffrey, Ph.D. Genetic nutritionning, Contemporary Publishing group, États-Unis, 1999.
  3. EVANS, William, Ph. D. et Irwin ROSENBERG, M.D., Biomarkers, Rockefeller Center, New York, 1991.
  4. SEARS, Dr Barry. Le juste milieu dans votre assiette, Les Éditions de l’Homme, 2003.