Publié le 15 février 2018
Écrit par Lisa Greenbaum, e-ryt 500.
Nous savons tous que le yoga est un excellent exercice d’entraînement en force et en souplesse, mais saviez-vous qu’il est également une forme supérieure d’entraînement cardiovasculaire ? Pourquoi donc ? Tout repose sur la respiration, ou pranayama, tellement importante en yoga. En fait, savez-vous que la fréquence cardiaque des marathoniens, au repos, est comparable à celle des yogis !
Selon les études scientifiques sur lesquelles repose l’entraînement cardiovasculaire, l’augmentation de la fréquence cardiaque avec l’activité entraîne une hausse de la demande en oxygène, ce qui explique que la respiration s’accélère lorsque nous courons. Plus l’entraînement cardio est fréquent, plus le cœur et les poumons maximisent efficacement l’oxygène inspiré. Essentiellement, la quantité d’oxygène consommé à chaque inspiration augmente, de sorte que l’essoufflement causé par l’effort diminue.
Les bienfaits du yoga sont liés à l’importance accordée à la respiration diaphragmatique profonde durant toute la séance, qui amène les poumons à prendre plus d’oxygène d’un seul coup et, par conséquent, à imiter ce qui se passe pendant la course ou d’autres activités d’entraînement cardio. Cette situation est extrêmement importante pour les sportifs de haut niveau, de même (et, à mon avis, encore plus) que pour ceux qui ne peuvent faire un entraînement cardio, les personnes âgées, les personnes qui ont subi une chirurgie ou une blessure, etc.
La personne moyenne utilise seulement de 10 à 20 % environ de sa capacité pulmonaire totale. Les respirations profondes pratiquées en yoga permettent d’augmenter ce pourcentage, en poussant l’air dans les lobes inférieurs des poumons, pour en retirer l’air stagnant et les toxines. Elles aident aussi à créer une plus grande mobilité dans la partie supérieure du dos, étirant les muscles qui entourent les côtes, et qui se trouvent dans le haut du dos et la poitrine, à la façon d’un massage interne.
La respiration en trois temps est celle qui est le plus fréquemment enseignée en yoga. Elle peut être utilisée partout et en tout temps, pas seulement sur le tapis de yoga.
La pratique : en inspirant par le nez, remplissons graduellement nos poumons, jusqu’à ce que le diaphragme compresse les abdominaux, amenant le ventre à se gonfler légèrement. Nous continuons à inspirer, et à gonfler latéralement la cage thoracique en même temps que nous étirons les muscles profonds du dos. Enfin, la dernière partie de l’inspiration se fait dans le haut de la cage thoracique. Ensuite, nous expirons lentement en nous concentrant, toujours par le nez, en rentrant les abdominaux avec une légère pression vers le haut du diaphragme. L’expiration doit durer aussi longtemps que l’inspiration.
Cette respiration en trois temps se pratique dans presque toutes les positions du yoga. Plus souvent elle est pratiquée, plus les muscles qui entourent le dos et la poitrine et les abdominaux se raffermiront, permettant à la respiration de devenir toujours plus profonde. Ainsi, toute personne qui pratique une respiration profonde peut engendrer d’importants changements sur sa santé cardiaque, que ce soit par une pratique en douceur ou récupératrice du yoga, ou par des séances de yoga athlétique et énergique. Toute personne qui pratique le yoga en retire des bienfaits !
La respiration profonde a aussi la propriété d’abaisser les taux de stress et de cortisol. En fait, l’inspiration et l’expiration par le nez établissent un lien direct avec notre système nerveux parasympathique (celui qui a pour fonction de nous calmer). Lorsque la respiration nasale accompagne une position difficile du yoga, nous apprenons à notre corps comment faire face au stress et le traiter sur le tapis, ce qui lui sera aussi utile en d’autres circonstances.
Je souhaite à tous un merveilleux Mois du cœur! Une autre bonne raison, espérons-le, de continuer à pratiquer votre yoga.